Depuis le 2 juin et la réouverture si attendue des cafés, bars et restaurants, c’est un peu de la vie d’avant que l’on retrouve. Bien sûr, l’épidémie n’est pas encore terminée, il convient toujours de respecter les règles sanitaires de distanciation sociale et les gestes barrières, mais l’horizon s’éclaircit à l’approche de l’été… avant peut-être de redevenir sombre avec la crise sociale et économique qui semble se dessiner.
De cette longue période de confinement, de ses 55 jours d’assignation à résidence – chose inimaginable et inédite dans une démocratie comme la nôtre – il y a aura beaucoup de leçons à tirer. Mais on peut d’ores et déjà en détacher un enseignement : cette crise a fait ressortir le meilleur en chacun de nous. Des applaudissements aux soignants tous les soirs à 20 heures, des mercis à toutes ces professions (facteurs, livreurs, routiers, caissières, femmes de ménage, éboueurs, etc.) jusqu’alors oubliées voire méprisées ont accompagné de formidables actions de solidarité, d’entraide et – osons le mot – de fraternité.
Dans notre région, ses villes et ses villages, des milliers d’initiatives ont ainsi vu le jour, bénévoles et désintéressées, avec pour seule ligne directrice l’envie d’être utile aux autres, personnels soignants, personnes malades, fragiles ou voisins isolés.
Nous avons relayé dans nos colonnes toutes ces actions humanistes et généreuses. Après « la région qui résiste », « la région en mouvement », nous vous proposons « la région qui innove » avec ce troisième numéro d’«#Ensemble ». Car déjà, dans le monde d’après qui se prépare, on a tous envie que cette solidarité citoyenne perdure.
Plus que jamais, restons unis.
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du samedi 6 juin 2020)