Menhirs 1, éoliennes 0. On pourrait trivialement résumer ainsi l’affaire du parc éolien de Porspoder, dans le Finistère, dont l’autorisation préfectorale a été annulée par la justice administrative cette semaine, car les trois éoliennes envisagées étaient prévues trop proches des menhirs de granit rose de Kergalou. Le préfet, qui a autorisé le projet en 2022, était passé outre les avis défavorables de l’architecte des bâtiments de France, des deux communes concernées et de la commissaire de l’enquête publique. Cette affaire, un rien clochemerlesque, pourrait évidemment prêter à sourire, mais elle illustre les vents contraires qui, régulièrement partout en France, soufflent sur les projets de parcs éoliens qu’ils soient sur terre ou sur mer. D’un côté, les opposants dénoncent pêle-mêle la défiguration des paysages, les nuisances sonores, l’impact sur la biodiversité ou la faune et la dépréciation immobilière. Une peur parfois instrumentalisée par des discours alarmistes et des informa
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