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L’urgence de s’adapter

Sécheresses à répétition, toujours plus intenses, inondations dévastatrices comme encore récemment dans la vallée d’Aspe, coulées de boues, tempêtes destructrices, phénomènes cévenols, typhon et ouragans… En France comme au bout du monde, le changement climatique n’est plus une menace lointaine, mais le quotidien de millions d’hommes et de femmes. Et ces aléas climatiques ont un coût, que nous payons tous chaque année un peu plus cher. Les primes d’assurance, en effet, s’envolent sous le poids des catastrophes naturelles qui se multiplient. Un cercle infernal qui met à rude épreuve le système assurantiel français. Les chiffres de France Assureurs donnent effectivement le vertige. En 2023, les catastrophes climatiques ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs. De 1989 à 2019, ces derniers ont indemnisé 12,9 millions de sinistres pour 74,1 milliards d’euros ! Et ce n’est que le début. Les experts estiment que la facture pourrait doubler d’ici 2050. Face à cette réalité implacable, le
Articles récents

Tout réinventer

Deux ans et demi après la sortie du livre choc de Victor Castanet « Les Fossoyeurs », rien ne va plus dans les Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les Ehpad. Pendant plusieurs années des dizaines d’affaires de maltraitance et de dysfonctionnements dans des maisons de retraite ont émaillé l’actualité, parfois sanctionnées en justice, des centaines de témoignages de personnels ou de familles ont été recueillis dans la presse, et notamment dans nos colonnes, des dizaines de livres ont été publiés plus alarmants les uns que les autres, mais l’enquête au long cours de Victor Castanet début 2022, avait suscité un tel électrochoc qu’on aurait pu penser qu’une remise à plat totale du système allait s’opérer. Elle n’a pas eu lieu : les Ehpad, exsangues, sont en quête d’un nouveau modèle économique et les Français ont perdu patience et confiance. Le scandale qui a touché le groupe Orpéa a contraint celui-ci à une profonde réorganisation, mais il a aussi eu des conséque

L'Europe au pied du mur

En décidant de fixer à 2035 la date à partir de laquelle plus aucune voiture thermique neuve ne sera vendue en Europe, l’Union européenne s’est-elle tirée une balle dans le pied ? Cette décision, prise au nom de la transition écologique et énergétique vers la voiture électrique a-t-elle précipité le secteur automobile qui, avec les États-Unis, a dominé le XX e siècle dans un océan de difficultés ? En tout cas, l’euphorie des dernières années autour de la voiture électrique semble marquer le pas. Les chiffres d’immatriculations en France pour août 2024 sonnent comme une première alerte : – 32,4 % par rapport à août de l’an dernier. Un coup de frein qui invite à s’interroger sur l’avenir de cette technologie, longtemps présentée comme la panacée pour décarboner nos transports et sur les raisons de la baisse d’intérêt des automobilistes. Voitures trop chères ? Aides trop complexes ou revues à la baisse ? Manque de bornes de recharge ? Le rapport de Mario Draghi sur la compétitivité écono

Débat Harris-Trump : tout peut arriver...

À la question de savoir si un débat télévisé dans le cadre d’une élection présidentielle peut tout changer, la réponse est évidemment oui. La preuve la plus éclatante a d’ailleurs été donnée cette année avec le débat entre Joe Biden et Donald Trump le 27 juin dernier. La prestation catastrophique du président démocrate sortant a ainsi conduit à son retrait de la course et son remplacement express par sa vice-présidente Kamala Harris. Un spectaculaire rebondissement survenu quelques jours après l’attentat dont avait été victime Donald Trump et qui laissait dire que ce dernier était quasi-élu. Grave erreur : dans cette folle campagne pour conquérir la Maison Blanche, tout semble possible et tout peut arriver à tout instant. Le débat de ce soir entre Donald Trump et Kamala Harris sera-t-il lui aussi un moment de bascule ? En tout cas cet exercice, inauguré à la télévision en 1960 par John F. Kennedy qui était opposé à Richard Nixon, et suivi tous les quatre ans par des dizaines de million

Linky, compteur sous tension

  Il y a dix ans, Enedis lançait en grande pompe le déploiement des compteurs communicants Linky. Aujourd’hui, alors que 35,6 millions de foyers en sont équipés, le bilan est positif mais mitigé. Entre promesses pas toutes tenues, débats récurrents, histoires parfois rocambolesques d’installation et polémiques persistantes, Linky n’a toujours pas totalement convaincu. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le nombre important de commentaires que suscitent les articles et dossiers que nous avons déjà consacrés au compteur intelligent. Certes, Linky a tenu certaines de ses promesses et au premier rang de celles-ci, les interventions à distance qui ont simplifié la vie des clients et des techniciens. La détection des pannes s’est améliorée. Mais quid du suivi en temps réel de notre consommation ? Cette fonctionnalité phare, promise dès le lancement pour permettre aux Français de devenir acteurs de la sobriété énergétique, reste insuffisante. Les données des compteurs sont transmises a

Responsabilités

S’il y a bien un mot dont les responsables politiques usent – et parfois abusent – à tout bout de champ, c’est bien celui de « responsabilité », qui caractériserait forcément leur action ou dont ils appellent leurs adversaires et les Français à faire preuve en toutes circonstances. Hier, il a pourtant semblé faire défaut aux ministres démissionnaires de l’Économie Bruno Le Maire et des comptes publics Thomas Cazenave lorsqu’il s’est agi pour eux d’expliquer le nouveau dérapage des comptes publics dont le déficit pourrait s’établir à 5,6 % du PIB à la fin de l’année contre 5,1 % prévus. La première explication fournie aux parlementaires des Commissions des Finances de l’Assemblée et du Sénat – qui pressaient les ministres de leur communiquer les éléments préparatoires à l’élaboration du prochain Budget 2025 – est que le dérapage est imputable, notamment, à l’« augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités ». Ce surcroît de dépenses pourrait « dégrader les comptes 2024 d

Attendre de voir

L’inflation qui passe sous la barre des 2 %, voilà une bonne nouvelle en cette rentrée, ce n’était plus arrivé depuis trois ans, autant dire une éternité pour les Français qui ont connu une envolée des prix dans l’alimentaire ou l’énergie. En estimant que les prix à la consommation augmenteraient de + 1,9 % en août 2024, après + 2,3 % en juillet, l’Insee – qui confirmera ces taux le 13 septembre – redonne un peu le moral d’autant que ce n’est pas la seule bonne nouvelle. Cette baisse de l’inflation s’expliquerait notamment par le très net ralentissement des prix de l’énergie : sur un an, ceux de l’électricité ralentiraient et ceux des produits pétroliers baisseraient. D’ailleurs, on le constate en ce moment, les prix des carburants, diesel comme essence, sont à leur plus bas niveau depuis l’année 2022. Autre point positif pour l’économie française, dévoilé également hier par l’Insee, la consommation des ménages en biens a augmenté légèrement en juillet 2024 à + 0,3 % : un léger rebond

A321XLR : nouvelle ère

La chronique de l’actualité aéronautique étant régulièrement alimentée depuis quatre ans par les déboires de Boeing, qui accumule des incidents parfois spectaculaires, on en oublierait presque combien ce mode de transport reste le plus sûr et, surtout, combien ce secteur industriel est l’un des plus innovants. La livraison prochaine de l’A321 XLR, une nouvelle version de l’avion vedette d’Airbus à long rayon d’action, dont prendra possession la première la compagnie aérienne Iberia, vient nous le rappeler. L’exploit de l’avionneur européen n’est pas tant d’avoir lancé un nouveau programme pour répondre aux nouveaux besoins des compagnies, mais de l’avoir fait dans un contexte où les embûches étaient nombreuses. Entre la complexité inhérente à la conception d’un nouvel appareil, la survenue de la pandémie de Covid-19 puis de la guerre en Ukraine, et les nouvelles exigences imposées par les autorités de contrôle et de régulation du secteur aérien – l’EASA en Europe et la FAA aux États-Un

Remise à plat

  La série noire continue pour Boeing. Depuis la crise survenue en 2019-2020 lorsque les Boeing 737 Max étaient restés vingt mois cloués au sol après les crashs d’avions des compagnies Ethiopian Airlines et Lion Air – 346 victimes au total – l’avionneur américain n’en finit plus de cumuler les déboires. Porte arrachée en plein vol d’un Boeing 737 MAX 9 le 5 janvier dernier, problème sur les sièges des pilotes des Boeing 737, témoignages inquiétants d’anciens employés lanceurs d’alerte devant le Congrès, procédures avec la justice américaine, justifications et communications catastrophiques de la part des dirigeants : Boeing ne semble pas quitter une zone de turbulences. Encore cette semaine, le constructeur de Seattle a dû suspendre les tests en vol de son nouveau gros-porteur 777X après avoir constaté la défaillance d’une pièce reliant le moteur au corps de l’appareil. Cette série d’événement a miné la confiance des passagers dont certains cherchent désormais à éviter d’embarquer à bo

Changer, vraiment

  Alors que la France rend hommage à Alain Delon, un film du palmarès de l’acteur disparu samedi revient en mémoire tant il semble coller à l’actualité : « Le Guépard », de Luchino Visconti. Non pas que la situation politique de la France soit similaire à celle de l’Italie au moment où elle engageait son unification, mais pour une phrase prononcée par le personnage de Delon, Trancredi Falconeri, à son oncle, le prince Salina-Burt Lancaster : « Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout. » Depuis les élections européennes et législatives, qui ont lourdement sanctionné le camp présidentiel, les Français ont un peu le sentiment que Tancredi-Macron a fait sienne la célèbre formule. Il faut que tout change pour que rien ne change ? Tout changer avec une dissolution aussi risquée avec un RN aux portes du pouvoir que décidée à l’emporte-pièce ; et finalement tout faire pour que rien ne change, pour continuer comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé

Eviter un nouveau Covid

C’est un appel lancé au cœur de l’été qui est quasiment passé inaperçu mais qui prend un relief particulier avec la décision de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le 14 août, de classer l’épidémie de mpox en « urgence de santé publique de portée internationale. » Mi-juillet, Yuen Kwok-yung, éminent chercheur hongkongais qui a combattu les virus les plus dangereux, avertissait qu’une nouvelle pandémie était inévitable et pourrait causer des dégâts bien plus graves que le Covid-19. Le scientifique, qui a créé l’an dernier l’Alliance pour la recherche sur les pandémies, avec ses homologues chinois et américains, estime que l’évolution rapide du climat et les maladies infectieuses émergentes devraient être une priorité absolue pour les hommes politiques, qui devraient résoudre ces « menaces existentielles mondiales ». Ce n’est pas la première fois que des alertes surviennent sur le développement de pandémies. En 2008, les analystes de la CIA dans leur rapport sur l’état du monde en

Visibilité

Le baromètre national des entreprises réalisé par le Conseil National des Greffiers des Tribunaux de commerce, Infogreffe et Xerfi Spécific est riche d’enseignements car il dresse un portrait de la situation économique et de celles de l’entrepreneuriat en France pour le moins nuancé, comme à la croisée des chemins. D’un côté, il a effectivement des chiffres alarmants avec, pour le premier semestre 2024, des niveaux historiques pour les procédures collectives (+ 20,5 %) et les liquidations judiciaires (+ 66,1 %). De l’autre, en dépit de ces défaillances des entreprises – conséquence des difficultés qu’elles rencontrent – l’envie des Français de « créer leur boîte » reste bien présente et augmente même de façon significative par rapport à 2023 (+ 9 %). Une lumière d’optimisme donc dans un océan de pessimisme. Pour faire baisser les unes et augmenter les autres, il faut donc chercher à comprendre pourquoi tant d’entreprises périclitent. Pour certains experts économiques, la défaillance à

Nouvelles menaces

L’apparition d’un nouveau sérotype de la maladie de la fièvre catarrhale ovine (FCO), le BVP3, dans le Nord de l’Europe et sa diffusion rapide dans plusieurs pays dont la France inquiète à raison les éleveurs, qui craignent une expansion dramatique. En France, les éleveurs font face à cette maladie de la langue bleue depuis 2006 et, en dépit d’un vaccin – dont la disponibilité à parfois connu des ratés – des centaines de bêtes en sont mortes ces dernières semaines dans le Sud du pays, notamment en Occitanie, où 4 000 brebis ont été emportées dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Ariège. Après l’influenza aviaire ou plus récemment la maladie hémorragique épizootique (MHE) des bovins, détectée pour la première fois en France en 2023, voilà une nouvelle calamité qui s’abat sur un monde agricole qui a crié sa détresse en début d’année. Le ministère de l’Agriculture s’est rapidement mobilisé pour faire face au nouveau sérotype de la fièvre catarrhale et la campagne de vaccination démarr

Sortir des petits calculs

Plus d’un mois après les élections législatives qui ont placé en tête le Nouveau Front populaire mais n’ont donné à aucun des blocs une majorité absolue, la France ne dispose toujours pas de Premier ministre ni de gouvernement. Et la vie démocratique a été comme mise sur pause, comme s’il n’était pas primordial de traduire en actes concrets le résultat des élections législatives et donc la volonté du peuple français de changer la politique menée jusqu’à présent. Pour Emmanuel Macron, qui a provoqué cette situation inextricable par une dissolution qui n’a finalement apporté aucune clarification mais ajouté un peu plus de confusion, il est temps de sortir de cette procrastination qui finit par miner la confiance déjà bien faible entre les citoyens et la classe politique. Certes, l’article 8 de la Constitution ne prévoit pas de délai à la nomination d’un Premier ministre, certes face à la situation exceptionnelle d’une Assemblée éclatée comme jamais, Emmanuel Macron pouvait attendre quelq

Un scandale à réparer

  Il y a eu les prothèses mammaires, le Mediator et le Levothyrox sans oublier le chlordécone. Autant de scandales sanitaires, certes tous différents, mais qui ont marqué les Français et auxquels il va falloir en rajouter, hélas, un de plus : celui des implants vaginaux. La promesse de ces implants, introduits dans les années 90, était pourtant formidable pour traiter des problèmes comme l’incontinence urinaire ou les descentes d’organes. Mais très vite des voix se sont élevées pour dénoncer des effets secondaires graves qui ont plongé des centaines de femmes dans d’insupportables souffrances entre douleurs chroniques, infections et même perforations d’organes. En 2017, une enquête menée par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) a mis en lumière la gravité de la situation. En France, il a fallu attendre 2018 pour que l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) lance une campagne d’inspections. Des milliers de femmes ont depuis r

Rester attractif

  On ne sait pas pour l’heure si les Jeux olympiques de Paris, qui s’achèvent dimanche avant de céder la place aux Jeux paralympiques, auront un effet sur la saison touristique 2024 au-delà de l’Île-de-France. Mais une chose est d’ores et déjà acquise : l’engouement qu’ils ont suscité depuis la spectaculaire et réussie cérémonie d’ouverture, la ferveur du public lors des compétitions installées au cœur de la capitale, les louanges adressées par une presse étrangère subjuguée et unanime, le bonheur simple et communicatif de ceux qui suivent les JO sur place ou à la télévision confortent, d’évidence, l’attractivité de la France dont les Français, parfois, doutent un peu à tort. Les images des athlètes en plein effort, sublimés par le cadre majestueux du Grand Palais, du champ de Mars, des jardins du château de Versailles et même par les vagues de Tahiti ont constitué comme une campagne de promotion XXL de la destination France. Première destination touristique mondiale, la France va rest

Guerre d'usure

La réception, ce dimanche en Ukraine dans un lieu tenu secret, des premiers avions de combats F-16 par Volodymyr Zelensky peut-elle constituer un point de bascule dans la guerre déclenchée par la Russie il a bientôt 900 jours ? Ou est-ce que ces avions réputés que le président ukrainien réclamait depuis des mois aux Occidentaux, arrivent-ils trop tard et en trop petit nombre pour pouvoir réellement redéfinir le rapport de force qui, pour l’heure, penche en faveur de la Russie ? Il est encore trop tôt pour dire si ces appareils – qui vont être livrés très progressivement là où Zelensky assurait qu’il en faut 120 à 130 pour rivaliser dans le ciel avec les forces aériennes russes – seront le « game changer » qu’attendent des Ukrainiens épuisés. En dépit de l’échec de la contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays entre juin et octobre 2023 pour reprendre les territoires annexés par Moscou, le pays tient debout, coûte que coûte, vaille que vaille, avec cette résilience qui, depuis l’i

En marche

    Depuis douze siècles des pèlerins convergent vers Saint-Jacques-de-Compostelle qui, avec Jérusalem et Rome, est l’un des lieux des trois grands pèlerinages de la Chrétienté. Mais ceux qui marchent aujourd’hui sur les chemins de Compostelle ne le font pas seulement au nom de leur foi et n’arrivent pas forcément à la destination finale en Espagne. Les pèlerins du XXI e  siècle ne font souvent qu’une partie seulement de l’itinéraire millénaire avec des motivations bien plus diverses. Passionnés de randonnée pédestre, amoureux des paysages ou des monuments qui jalonnent le parcours désormais bien balisé et en partie classé au patrimoine mondial de l’Unesco, certains cheminent seuls, en couple ou en groupe pour accomplir une promesse personnelle, honorer un proche, rencontrer d’autres pèlerins de toutes nationalités ou tout simplement pour se retrouver soi-même. Car la marche est bonne pour le corps et l’esprit. « Les seules pensées valables viennent en marchant » écrivait Nietzsche. Le

Vaccin et vigilance

La résurgence de la coqueluche en France comme ailleurs en Europe a de quoi inquiéter. En France depuis le début de l’année, un total provisoire de 28 décès a été rapporté à Santé Publique France, dont 20 enfants (18 de moins de 1 an) et 8 adultes (de 51 à 86 ans mais dont la coqueluche n’était pas indiquée comme première cause de décès). La circulation de la bactérie Bordetella pertussis, principale cause de la coqueluche, est si importante que les autorités s’attendent à de nouveaux cas à venir dans les prochains mois. Car la coqueluche est extrêmement contagieuse, une personne contaminée pouvant transmettre la maladie à 15 autres en moyenne… Et si elle a longtemps été considérée comme une maladie de la petite enfance, elle peut être sévère à tous les âges, voire mortelle pour les nourrissons, non ou partiellement vaccinés, et les personnes à risque telles que les femmes enceintes et les personnes âgées. Ce n’est pas la première fois que l’on est confronté à une résurgence de la coqu

Engrenage

  En menant coup sur coup deux frappes ciblées contre des personnalités du Hezbollah et du Hamas, Israël a pris le risque de déclencher un embrasement au Moyen-Orient, au moment même où une pression internationale se faisait de plus en plus forte sur Benjamin Nétanyahou, pour qu’il conclue enfin un cessez-le-feu, après dix mois de guerre dans la bande de Gaza. Mardi soir dans la banlieue Sud de Beyrouth, des avions de chasse israéliens ont détruit l’immeuble de Fouad Chokr, conseiller militaire d’Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, le mouvement chiite pro-iranien. Une opération conduite trois jours après l’attaque mortelle qui a visé un village Druze sur le plateau du Golan annexé par Israël. Quelques heures plus tard, à Téhéran, c’est le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, résident au Qatar mais qui venait d’assister à l’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, qui a été tué. Depuis sa création en 1948, Israël s’est fait une spécialité de ces éliminations ciblées, mé

Nos chères autoroutes

  Il est bien loin le temps où la route des vacances vers les rivages du Midi était celle de la nationale 7 si joliment chantée par Charles Trénet. Aujourd’hui, ceux qui prennent leur voiture pour partir en congés sous le soleil, à la mer, à la montagne ou à la campagne privilégient majoritairement les autoroutes aux nationales pour arriver plus rapidement sur leur lieu de villégiature, quitte à endurer les journées rouges de bouchons que pointe Bison Futé chaque week-end de juillet et août. Le choix de l’autoroute se comprend car le réseau français, dense de 12 000 kilomètres dont 9 000 concédés, est l’un des plus sûrs d’Europe. Et il évolue chaque année pour s’adapter aux nouveaux modes de vie et de transport. Sur les autoroutes, qui reconstituent le temps de l’été de singulières micro-sociétés, les aires de repos se sont enrichies de services, de commerces et d’activités diverses pour répondre aux demandes des voyageurs et leur permettre d’effectuer leur pause toutes les 2 heures ;

Grandiose !

  Cent ans après les JO de Paris de 1924, les XXXIIIes Jeux Olympiques d’été de l’ère moderne se sont ouverts hier dans la Capitale au terme d’une cérémonie d’ouverture exceptionnelle qui est entrée dans l’histoire en en mettant plein les yeux au monde entier. Les athlètes ont défilé non pas dans un Stade olympique mais en bateau, sur la Seine, sur un parcours rythmé par une mise en scène de toute beauté mettant en valeur la France, son patrimoine, son Histoire, ses talents, avant de rejoindre le Trocadéro devant une Tour Eiffel parée des anneaux olympiques. Nul doute que cette cérémonie réussie, émouvante, populaire, inédite, fera date en se rangeant dans la longue liste des défilés qui ont marqué les JO mais aussi l’histoire de notre pays, de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 à celle pour le Bicentenaire de la Révolution française en 1989, en passant par la Libération de Paris dont on va bientôt célébrer les 80 ans. Cette cérémonie ponctue plusieurs années de préparation po

Trois blocs, trois choix

5, 10, 25, 150 milliards d’euros… Les chiffres avancés par les trois blocs politiques qui veulent gouverner la France après les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains ont de quoi donner le vertige. Alors que les comptes publics sont marqués par de sérieux dérapages avec – 5,5 % de déficit publics et 110,6 % de dette publique, les annonces des programmes cette semaine interrogent forcément sur leur crédibilité et leur soutenabilité à long terme. Au point que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a exhorté les candidats à « ne pas creuser encore davantage des déficits lourds qu’on ne saurait pas bien financer ». Une supplique qui avait peu de chance d’être entendue par les prétendants à Matignon, lancés dans un nouveau quoi qu’il en coûte. Du côté de la majorité présidentielle, on avait pourtant juré en finir avec ce quoi qu’il en coûte mis en place – avec raison – lors de la pandémie de Covid-19 pour soutenir l’économie française et aider

Effet boomerang

Revoilà la réforme des retraites qui revient dans le débat public à l’occasion des élections législatives, tel un boomerang. Et il n’y a finalement rien d’étonnant à cela tant le texte avait suscité une opposition syndicale massive et une bataille politique qui s’était heurtée au mur du 49-3 à l’Assemblée nationale brandi par un gouvernement Borne qui ne voulait surtout pas aller au vote de peur de le perdre. Adoptée au forceps, sans véritable débat et contre l’avis des Français – 7 sur 10 disaient s’y opposer – cette réforme, qualifiée de brutale et injuste par ses contempteurs, était au contraire jugée indispensable par l’exécutif pour éviter un déficit chronique du système par répartition. Les oppositions avaient juré qu’elles reviendraient dessus dès que possible, l’exécutif martelait l’efficacité de sa loi, s’agaçant de voir que certains – la SNCF en l’occurrence – étaient parvenus à « contourner » le report d’âge par un accord social qui pourrait faire des émules. Neuf mois après