Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance et son collègue Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, sont un peu le yin et le yang du gouvernement. L’économie et la santé, la santé et l’économie. Depuis un an et le début de la pandémie de Covid-19, l’économie a dû s’effacer devant la santé, au nom du principe humaniste selon lequel il fallait privilégier à toute autre considération la vie des Français, quels qu’ils soient, quel que soit leur âge. D’autres pays ont fait le choix inverse, comme les Etats-Unis de Donald Trump : le résultat est sans appel et l’Amérique est devenue le pays le plus endeuillé du monde avec 400 000 morts… Mais si la santé est la priorité numéro un, l’économie reste la préoccupation majeure du gouvernement. Pour éviter son "écroulement", selon le mot terrible mais juste de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, Emmanuel Macron, déjà bousculé dans ses certitudes par la crise des Gilets jaunes, a dû complète
La tâche qui attend Joe Biden, investi aujourd’hui à midi comme 46e président des Etats-Unis dans un Washington bunkérisé, est immense. Après les quatre années de bruit et de fureur de la présidence du républicain populiste Donald Trump, l’ancien vice-président de Barack Obama a pour mission de réparer une Amérique qui n’a jamais été aussi divisée, polarisée, abîmée. Après quatre années de tweets en majuscules, d’outrances, d’invectives, de fake news, de mensonges éhontés de la part du milliardaire qui n’a pas concédé sa défaite, qui affirme toujours sans preuve que l’élection lui a été volée et qui a chauffé à blanc ses partisans, les incitant à envahir le Capitole, temple de la démocratie, Joe Biden va devoir réconcilier ses concitoyens mais aussi réconcilier l’Amérique avec le monde. Le natif de Scranton (Pennsylvanie) n’a ni le charisme d’un Obama, ni la jeunesse d’un Kennedy, ni l’aura d’un Roosevelt. Mais Joe Biden, qui se présente en normal guy proche des gens, a pour lui une vi