« En grec, il y a un mot qui s’appelle hubris, c’est la malédiction des dieux. Quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous, vous pensez que vous allez tout emporter. Il y a une phrase qui dit que les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre, donc il ne faut pas que nous soyons dans la cécité ». En livrant cette analyse en septembre 2018, l’ancien ministre Gérard Collomb, premier des Marcheurs, s’était irrémédiablement brouillé avec Emmanuel Macron, qui avait peu goûté les propos de son ministre de l’Intérieur. Quatre ans plus tard, François Bayrou, autre allié historique du président de la République, a fait une analyse quasi-similaire quand il a considéré que lancer sans précautions ni explications la très clivante réforme des retraites via un simple amendement au projet de loi de finance de la Sécurité sociale constituerait un inacceptable « passage en force », bien éloigné de la promesse d’une nouvelle méthode de gouvernance faite de concertation, d’écoute et de recher...
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