En se retrouvant hier matin à l’Elysée pour un Conseil de défense afin de finaliser les mesures de l’acte II du déconfinement, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ont peut-être eu à l’esprit le slogan de la campagne présidentielle de 2017 : libérer, protéger. Ce mantra, qui devait être l’alpha et l’oméga du quinquennat en matière économique, pouvait, en effet, s’appliquer parfaitement à la situation du pays qui se relève peu à peu de l’épidémie de coronavirus survenue il y a trois mois. Libérer les Français du rigide – mais nécessaire – carcan des règles sanitaires du déconfinement, il le fallait bien. La multiplication des matchs de foot réunissant des centaines de personnes au mépris des consignes de distanciation physique, l’augmentation de petits attroupements de Français désireux tout simplement de profiter en extérieur des beaux jours et du soleil, l’agglutinement de familles parisiennes sur des trottoirs devant des parcs et jardins fermés – situation totalement ubuesque – ...
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