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Articles

Affichage des articles du décembre, 2022

Dynamique

La publication chaque fin décembre par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de sa note sur les Populations légales est toujours un moment attendu. Chacun – et les élus locaux au premier chef – regarde si sa commune a gagné ou perdu des habitants depuis l’année passée, quelle est la situation de ses voisins, de l’intercommunalité et des grandes tendances qui traversent l’Occitanie, la deuxième région de France derrière l’immense Nouvelle-Aquitaine, avec ses 72 724 kilomètres de superficie. Certes, les données de l’Insee ne reflètent pas la situation actuelle puisque la méthode du recensement annuel est basée sur des cycles de collecte de six ans. Mais ils donnent déjà une tendance. Au 1er janvier 2020, c’est-à-dire aux prémices de l’épidémie de Covid-19, l’Occitanie comptait 5 973 969 habitants. La région figure ainsi à la cinquième place nationale. De 2014 à 2020, la population d’Occitanie a augmenté en moyenne de 0,7 % par an, soit environ 40 500 hab

Se réveiller

  Les températures douces qui ont étreint une grande partie du pays pour Noël, les rayons de soleil qui donnent en cette fin d’année du baume au cœur des Français font du bien au moral. À l’heure où l’inflation continue de grimper et où la situation sanitaire se complique entre triple épidémie de grippe, de bronchiolite et de Covid et grève des médecins généralistes, ces journées quasi-printanières sont appréciables. Appréciables et pourtant inquiétantes, car elles couronnent une année 2022 historique sur le front climatique comme le note Météo-France qui vient de publier son bilan annuel. 2022 restera, en effet, comme l’année la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début des relevés en 1900. Une année marquée par un manque criant de précipitations, une sécheresse des sols parmi les plus longues et les plus étendues en France et des événements exceptionnels qu’on croyait réservés à d’autres pays bien éloignés de nos latitudes. Les trois vagues de chaleur ont battu de nomb

Un vaccin d'urgence

  Ce lundi, un élevage de canes et de canards a été touché par l’influenza aviaire à Aignan, à l’ouest du Gers. Un abattage préventif était prévu dès hier. Nouvel épisode de cette épizootie de grippe aviaire qui, depuis plusieurs années, frappe l’Europe, plus dévastatrice que jamais, et touche désormais près de 37 pays. L’épizootie semble même avoir traversé l’Atlantique, car des éleveurs américains et canadiens ont dû procéder eux aussi à de nombreux abattages de volailles. Ainsi, alors que les hommes se débattent avec une épidémie de Covid-19 dont le rebond en Chine est inquiétant, les animaux sont victimes d’une grippe qui aboutit à prendre des mesures drastiques. Les autorités sanitaires européennes ont indiqué la semaine dernière que plus de 50 millions d’oiseaux avaient été abattus dans les seuls élevages infectés entre octobre 2021 et septembre 2022. En France, du 1er août au 21 décembre, 3,3 millions d’animaux ont déjà été abattus, dont une moitié de canards ; deux millions l’o

Hypnothique

C’est une photographie devenue virale sur les réseaux sociaux en quelques heures. À l’intérieur de la cabine d’un long courrier de Qatar Airways, deux femmes asiatiques regardent craintivement l’homme qui s’est assis à côté d’elles, esquissant même un geste de repli pour s’en éloigner et ne pas être en contact au coude à coude avec lui. Ce passager septuagénaire n’a pourtant, en apparence, rien d’inquiétant avec ses fines lunettes rectangulaires, sa casquette et sa chemise à carreaux et sa veste rouge. Il pourrait être un grand-père gâteau, on dirait même qu’il sourit un peu au moment où est prise la photo. Mais les apparences sont trompeuses et avant même de prendre place dans l’avion qui va faire route vers la France, la réputation de ce passager singulier l’a précédé : Charles Sobhraj, le « tueur de Bikini » est à bord. Libéré trois jours plus tôt par la justice népalaise qui a abrégé pour raisons de santé sa condamnation à la prison à perpétuité pour le meurtre de touristes américa

Année charnière

  Il n’y a pas que l’épidémie de Covid-19 qui fonctionne par vagues. Le marché de l’immobilier connaît lui aussi des vagues, des flux et reflux entre offre et demande, neuf et ancien, achat et location, facilité ou durcissement dans l’obtention d’un crédit immobilier auprès des banques, modulation des taux d’intérêt, apaisement ou tension dans les relations entre propriétaires et locataires, etc. Autant dire que l’immobilier est un domaine habitué à la volatilité, aux circonstances, à l’actualité. Lorsque l’épidémie de Covid a submergé le monde en 2020, la vague épidémique a percuté la vague immobilière. Enfermés chez eux en raison des confinements, les Français ont pu alors mesurer toute l’importance d’avoir un logement qui corresponde à leurs besoins et leurs envies. Ceux qui n’avaient pas la chance d’avoir une maison avec jardin mais vivaient dans des appartements exigus qui leur convenaient lorsqu’ils pouvaient travailler à l’extérieur, ont alors construit ou accéléré le projet d’a

Noël ensemble, Noël à table

  Ce n’est pas le moindre des paradoxes. Alors que la France essuie une inflation galopante qui touche particulièrement les produits alimentaires et que, plus spécifiquement, les produits festifs ont vu leur prix s’envoler en moyenne de 11 % à 12,5 %, selon les cabinets spécialisés NielsenIQ et IRI, les Français ne veulent pas sacrifier leur repas de Noël. Dans une fin d’année morose, où les mauvaises nouvelles se cumulent au plan national (défaite à la coupe du monde, grève à la SNCF, neuvième vague du Covid, inquiétude sur de possibles coupures d’électricité, et surtout poursuite de la hausse des prix) et international (dix mois déjà de guerre en Ukraine, le Covid prêt à submerger la Chine, la répression en Iran des manifestants pour la liberté), Noël constitue toujours le cocon rassurant face à la marche du monde, et le repas qui l’accompagne, le moment de convivialité qui, entre huître et foie gras, dinde et bûche, réchauffe les cœurs avant d’affronter les défis de 2023. Dans un pa

Le pari de Xi

 Il y a trois ans apparaissait à Wuhan, en Chine, un mystérieux coronavirus qui allait déclencher une pandémie d’une ampleur jamais vue, bouleversant le monde et la vie de millions d’habitants. Dans les premiers mois de cette épidémie, alors que chaque pays, en l’absence de vaccin, cherchait à parer au plus pressé, la Chine avait opté pour une stratégie zéro-Covid, c’est-à-dire des mesures implacables basées sur un contrôle très strict de la population, des confinements à répétition touchant des millions de personnes au moindre cas positif, une surveillance permanente par application mobile, des tests PCR à tout bout de champ et des centres de quarantaine aux allures de prisons de haute sécurité. Tout faire pour empêcher le virus de circuler. L’efficacité de cette stratégie, adoptée par d’autres pays du sud-est asiatique, semblait pertinente et efficace alors que l’Occident se débattait, lui, dans des polémiques sur le port du masque, les moyens des hôpitaux et les restrictions aux lib

Bleus à l'âme

Il n’y avait pas que Kylian Mbappé qui était sonné dimanche soir sur la pelouse du stade de Lusail, après la défaite 3-3 de la France aux tirs au but face à l’Argentine. À 6 000 kilomètres de distance, c’est tout un pays qui, lui aussi, a accusé le coup après un match de légende et un Mondial du Qatar qui nous auront transportés comme sur des montagnes russes. Même s’il y a de quoi être fier du parcours des Bleus et de cette incroyable remontada finale orchestrée par un Mbappé magistral, la France n’a pas accédé à sa troisième étoile. Le rêve est devenu cauchemar et, depuis hier, le pays a comme des bleus à l’âme. Bien sûr, le football ne fait pas tout et une victoire des Bleus n’aurait rien changé à l’inflation galopante, aux factures des courses et de l’énergie qui flambent, au risque de coupure d’électricité, à la polarisation politique du pays depuis les dernières élections. Mais une victoire aurait incontestablement redonné un peu de baume au cœur à un pays qui doute souvent trop

Nouveau chapitre

S’il y a bien un secteur économique et industriel qui a montré sa résilience après la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19, c’est bien l’aéronautique. Rappelons-nous l’impact considérable de la pandémie : un arrêt brutal du transport aérien qui s’est immédiatement répercuté sur l’industrie aéronautique et tous les acteurs de cette filière, du petit sous-traitant au géant Airbus, des aéroports à toute l’économie qui gravite autour de l’aérien. Le choc était tel que certains se demandaient même si la filière aéronautique pourrait un jour se relever. C’était sans compter sur l’intervention aussi rapide que massive des pouvoirs publics pour sauver, en Europe, cette industrie phare et le sang froid avec lequel les différents acteurs ont réagi pour rebondir et finalement poursuivre aujourd’hui l’aventure aéronautique. Après une année 2020 où la filière française a perdu quelque 28 % de son chiffre d’affaires, la remontée en cadence s’est ressentie dès 2021 et s’est poursuivie cette anné

SOS Ehpad

C’est un SOS que lancent les maisons de retraite, un cri d’alarme que portent les directeurs et personnels des Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) qui, aujourd’hui, sont à bout pour faire face à une situation de crise d’un niveau jamais vu. Après l’épidémie de Covid-19 qui a bouleversé tout un secteur pendant plusieurs mois, isolant les résidents de leur famille et mobilisant 24 heures sur 24 les personnels, et après le scandale Orpea sur la maltraitance des personnes âgées qui a pu jeter la suspicion sur l’ensemble de la profession, les Ehpad font face maintenant à une double crise : le manque criant de personnels et l’impact de l’inflation. Le manque de personnels n’est certes pas une nouveauté mais l’absence d’attractivité suffisante des métiers du grand âge provoque de réelles difficultés de recrutement. La profession aurait besoin de quelque 100 000 professionnels soignants en cinq ans, selon les organisations représentatives, le gouvernement en pr

Mondialisation 2.0

Que nous réserve 2023 pour l’économie mondiale, celle de l’Europe et celle de la France ? Après le choc de la guerre en Ukraine qui a déclenché ou exacerbé de multiples crises, énergétiques, alimentaires, commerciales, bousculant les approvisionnements en matières premières, les experts semblent se perdre en conjectures, les uns pronostiquant une récession inéluctable, d’autres tablant sur un retour assuré de la croissance aussi infime soit-il. Autant de projections qui rappellent que l’économie, si elle est régie par de grandes règles, n’est pas une science exacte, n’en déplaise à ceux qui voudraient nous faire croire le contraire. L’économie, c’est aussi des options politiques, des orientations différentes qui s’offrent à nous, des choix à faire, pour le présent et pour l’avenir, pour le court et le long termes, pour les générations d’aujourd’hui et celles de demain. La crise inflationniste que traverse le monde après la crise du Covid-19 va constituer, on le pressent, un tournant da

Défi européen

La crise énergétique que traverse le monde, avec son spectaculaire cortège de hausses de prix sur le gaz et l’électricité – entamé en 2021 et exacerbé par la guerre en Ukraine – peut-elle devenir une opportunité, en Europe et en France ? Peut-elle être ce game changer, ce déclic qui impose de repenser profondément l’énergie ? En tout cas, elle nous oblige à ne plus tergiverser, à ne plus procrastiner sur les questions énergétiques et à agir à la fois pour résoudre l’urgence de l’explosion des factures et pour imaginer un nouveau modèle, à la fois souverain, efficient et respectueux de l’environnement. Quel défi pour l’Europe ! L’urgence, c’est d’abord d’apporter des solutions aux citoyens qui voient leurs factures de gaz et d’électricité flamber ou qui se démènent dans une insupportable précarité énergétique, mais aussi aux petites entreprises dont les factures sont multipliées par cinq ou dix et qui se retrouvent poussées à licencier du personnel voire stopper leur activité pour espér

Noël quand même

  Les rues bondées et la foule dans certains magasins ces derniers jours ne doivent tromper personne. Nulle insouciance de Français qui toiseraient ainsi les difficultés, mais plutôt l’envie – malgré tout – de préparer les fêtes de fin d’année, seule occasion de se réchauffer le cœur avec ses proches avant d’affronter une série de difficultés. Car celles-ci ne manqueront pas, à commencer par le rebond de l’épidémie de Covid-19 qui provoque une légitime inquiétude lorsqu’il s’agit de retrouver la famille élargie et les grands-parents. Les mouvements sociaux qui vont perturber les déplacements en train et en avion ajoutent aux inquiétudes. Et la perspective de coupures d’électricité complète un tableau fort peu sympathique.  Mais c’est bien sûr l’inflation galopante qui inquiète le plus les Français. Selon un sondage Odoxa paru ce 1er décembre, les Français estiment désormais l’inflation à 15,8 %… soit 2,5 fois plus que le niveau enregistré par l’Insee, deux fois plus que celui estimé pa

Rien n'est fini...

  On avait fini par l’oublier. Entre la crise énergétique et ses semaines de pénurie d’essence, l’inflation galopante qui est déjà à deux chiffres pour les produits alimentaires et les perspectives préoccupantes de la facture à la hausse de l’énergie et de potentielles coupures de courant cet hiver, l’épidémie de Covid était passée au second plan. Presque oubliée, car en matière de santé, les regards se portent sur l’épidémie de bronchiolite d’une ampleur sans précédent depuis une dizaine d’années et sur l’arrivée d’une grippe saisonnière annoncée comme plus virulente que les années passées. Et pourtant, le coronavirus est loin d’avoir disparu et la France fait face à un rebond épidémique qui se transforme en une menaçante 9e vague. Le Covid se retrouve ainsi en mesure, une nouvelle fois, de gâcher Noël et les fêtes de fin d’année. Comme en 2020, nous replongeons dans les angoisses que nous avons vécues et les dilemmes qui étaient les nôtres lorsque l’on se demandait s’il fallait isole