© Guillaume Serpault / Aéroport Toulouse-Blagnac En renonçant à vendre les 10,01 % des parts de la société gestionnaire de l'aéroport de Toulouse-Blagnac à Casil Europe – le consortium chinois à qui il avait déjà cédé 49,99 % de ses parts il y a trois ans –, l'État français donne-t-il un signal ? En écartant toute privatisation pour l'aéroport toulousain, 5e plateforme aéroportuaire du pays, le gouvernement livre-t-il une clé de compréhension de sa politique industrielle à venir ? En tout cas cette décision, qui réjouit bien sûr les acteurs institutionnels publics de la région, montre que, face aux appétits étrangers (ou privés) pour les fleurons publics français et aux chantres du libéralisme le plus débridé, d'autres voies sont possibles. L'épilogue toulousain remet aussi sur le devant de la scène deux sujets brûlants : d'une part la préservation des actifs stratégiques de la France ; et d'autre part le comportement que doit adopter l'État acti...
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