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Le «point de détail» de Marine Le Pen

Marine Le Pen en meeting à Lille. Photo Jérémy-Günther-Heinz Jähnick En 140 caractères et trois photos odieuses postées à quelques minutes d'intervalles sur son compte Twitter mercredi, Marine Le Pen a ruiné la stratégie de dédiabolisation du Front national qu'elle avait patiemment mise en place depuis son accession à la tête du parti d'extrême droite en 2011 ; et montré que, décidément, le FN n'est pas un parti comme les autres. En perdant son sang-froid pour répondre impulsivement au journaliste Jean-Jacques Bourdin dont elle aurait – mais est-ce crédible ? – mal compris les propos, la fille de Jean-Marie Le Pen tombe dans les travers outranciers qui ont émaillé toute la carrière de son père. Ce dernier s'est d'ailleurs promptement - et peut-être avec un soupçon d'ironie - empressé d'apporter son soutien à celle qui voulait l'évincer. Nul doute que cette affaire de tweets sera à la présidente du FN son «point de détail» comme celui que Jean-

Liberté

La polémique pour savoir si une chaîne du service public – d'évidence en manque d'audience et de buzz – devait faire de Marine Le Pen, chef de parti mais surtout candidate aux prochaines régionales, son invitée vedette hier soir, aurait pu être accessoire si elle ne mettait au jour la conception très particulière qu'a le Front national des médias et du débat public. Dans la lignée de son père Jean-Marie qui fustigeait l' «établissement» et la «caste» journalistique, Marine Le Pen et sa garde rapprochée n'ont de cesse de se poser en martyrs d'un système médiatique qui les ostraciserait, d'une pensée unique dont ils subiraient la censure, de journalistes qui déformeraient leurs propos… Une posture qui ne résiste pas à l'examen des faits. Car à l'instar des chantres du déclinisme comme Éric Zemour ou Alain Finkielkraut, les personnalités frontistes occupent très largement, et depuis longtemps, l'espace médiatique, des matinales radios aux plat