En menant coup sur coup deux frappes ciblées contre des personnalités du Hezbollah et du Hamas, Israël a pris le risque de déclencher un embrasement au Moyen-Orient, au moment même où une pression internationale se faisait de plus en plus forte sur Benjamin Nétanyahou, pour qu’il conclue enfin un cessez-le-feu, après dix mois de guerre dans la bande de Gaza. Mardi soir dans la banlieue Sud de Beyrouth, des avions de chasse israéliens ont détruit l’immeuble de Fouad Chokr, conseiller militaire d’Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, le mouvement chiite pro-iranien. Une opération conduite trois jours après l’attaque mortelle qui a visé un village Druze sur le plateau du Golan annexé par Israël. Quelques heures plus tard, à Téhéran, c’est le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, résident au Qatar mais qui venait d’assister à l’investiture du nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, qui a été tué. Depuis sa création en 1948, Israël s’est fait une spécialité de ces éliminations ciblées...
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