À l’été 2023, dans une interview au Point, Emmanuel Macron annonçait que « l’école est devenue un sujet régalien. C’est dans les salles de classe que se murmure la France et que s’apprennent nos valeurs ». Et le chef de l’État d’indiquer que, « compte tenu des enjeux », « l’éducation fait partie du domaine réservé du Président. » Un domaine réservé qui s’appliquait traditionnellement jusqu’alors à la défense et aux Affaires étrangères. Que le chef de l’État érige ce domaine essentiel pour le pays en priorité nationale n’était en soi pas une mauvaise idée, mais le revers de la médaille est qu’en faisant cela Emmanuel Macron a dès lors court-circuité son ministre de l’Éducation nationale – mais n’était-ce pas déjà le cas avant ? – et substitué une volonté de favoriser les initiatives du terrain, sans cesse mise en avant, à des injonctions venues de Paris. Au risque de paralyser un système éducatif déjà bien grippé. Surtout, six après son accession à l’Élysée, Emmanuel avait un peu ...
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