"La survie d’Airbus est en jeu si nous n’agissons pas maintenant". En une phrase, le président-directeur général d’Airbus, Guillaume Faury, a donné le ton dans un courrier adressé vendredi à ses 135 000 salariés, pour les préparer aux mois difficiles que va vivre l’avionneur européen, emporté dans les turbulences de l’épidémie du Covid-19 et qui "perd de l’argent à une vitesse folle". Car contrairement aux crises précédentes qu’il a su surmonter, celle du coronavirus, redoutable, est à triple détente. Le premier effet de la pandémie, à court terme, est sanitaire. Il a contraint Airbus à bouleverser ses chaînes de montage, ralentir sa production, et mettre en place des mesures de chômage partiel. Le second effet, à moyen terme, va être le choc du Covid-19 sur le transport aérien. En clouant au sol plus de 90 % de la flotte mondiale, le coronavirus a mis dans le rouge les compagnies aériennes ; certaines vont droit vers la faillite, celles qui survivront vont dr
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