Photo ARS Occitanie |
Tous les soirs à 20 heures, les Français se mettent à leur fenêtre ou sortent sur leur balcon pour applaudir toujours plus fort les personnels soignants, engagés dans la « guerre » contre le coronavirus avec un courage et une abnégation qui forcent le respect. Ce soutien inconditionnel des citoyens n’a d’égal que la solidarité qui anime aujourd’hui la communauté médicale. Depuis que l’épidémie fait rage dans la région Grand Est – la plus touchée de toutes par le Covid-19 – une solidarité remarquable s’est mise en place dans le monde médical.
Solidarité humaine d’abord. Élèves infirmiers, étudiants en médecine ou en pharmacie, médecins récemment partis en retraite, vétérinaires, etc. : tous répondent présents lorsqu’il s’agit de partir prêter main-forte aux personnels hospitaliers, en première ligne, mobilisés au plus près des malades, dans des services de réanimation sous tension, ou d’aider à l’organisation des dispositifs Covid dans tous les départements.
Solidarité institutionnelle ensuite. Après un temps de calage, l’hôpital public et les cliniques privées travaillent de concert, une collaboration particulièrement exemplaire en Occitanie et saluée par la Fédération des Hôpitaux de France (FHF) et celle de l’Hospitalisation Privée (FHP).
Solidarité territoriale enfin. C’est sans doute la plus remarquable et la plus spectaculaire, puisqu’elle se traduit par des transferts de patients entre les régions les plus touchées et celles pour l’heure encore préservées. Par avion, comme à Toulouse hier, par hélicoptère ou par train avec des TGV médicalisés – une première en Europe – ces transferts relèvent de la prouesse médicale et logistique. Ils soulignent aussi combien les hôpitaux en France disposent d’un niveau de compétences équivalent quelle que soit la région, ce que peuvent assurément nous envier d’autres pays européens.
Ces solidarités que les Français applaudissent attestent de l’excellence de ceux qui font l’hôpital aujourd’hui, et imposent de fait à l’Etat de leur être redevable en leur donnant enfin, une fois la cris
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du jeudi 2 mars 2020)