À partir de combien de morts – évitables – une réponse adéquate est-elle mise en place par les pouvoirs publics pour dire stop ? Cette question, brutale, est à la mesure du scandale Takata, après que les airbags défaillants de ce fabricant japonais ont fait une deuxième victime avérée en France, une femme de 37 ans, dans un accident sur l’autoroute le 11 juin à Reims. L’explosion de l’airbag de sa Citroën C3 de 2014 a provoqué « de très graves blessures » ayant entraîné sa mort. Il a donc fallu attendre six jours pour que le ministre des Transports demande l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags. Jusqu’à présent, certains conducteurs – 150 modèles fabriqués par 30 marques différentes sont concernés – avaient été invités à faire remplacer leurs airbags… mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules. Ubuesque et révoltant ! Car on ne découvre pas l’ampleur du scandale Takata aujourd’hui ; il remonte même à qui...
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