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Affichage des articles du août, 2016

La peine et la faute

En rejetant la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage, le tribunal d'application des peines de Melun a provoqué la consternation et suscité l'incompréhension. La consternation, parce que nous attendions tous que cette femme au destin tragique, marqué par 47 années de violences conjugales, puisse recouvrer la liberté. L'incompréhension, parce que les arguments des juges pour son maintien en prison apparaissent bien spécieux, comme peuvent l'être des leçons de morale. Jacqueline Sauvage n'aurait pas suffisamment intégré son degré de culpabilité ? Libérée, elle serait encouragée par ses soutiens à se cantonner à un positionnement exclusif de victime ? Enfin, elle ne pourrait revenir vivre chez sa fille non loin des lieux de son crime ? Qui peut le croire ? Qui peut l'entendre ? En rendant hier une telle décision, le tribunal va aussi à l'encontre de la grâce partielle présidentielle, qui traduisait, après une mobilisation populaire san