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Affichage des articles du 2018

Une année en Occitanie

Résumer en quelques lignes, en quelques images l'année qui vient de s'écouler ? Une vraie gageure pour le journaliste qui rend compte au quotidien de ce qui se passe dans nos communes, notre région, notre pays et notre monde. «L'homme n'a point de port, le temps n'a pas de rive ; il coule et nous passons» assurait Lamartine. Alors pour mesurer ce qui a pu marquer ce temps qui passe, nous avons, pour la première fois, sollicité nos outils numériques pour établir quels étaient les articles qui ont été les plus lus en 2018 sur notre site internet. Département par département émergent ainsi les événements qui vous ont le plus marqués. De l'Aveyron à l'Aude, du Tarn-et-Garonne au Lot-et-Garonne, ce sont souvent ce qu'on appelle les faits divers qui ont suscité votre intérêt. Sans surprise, car ces actualités tragiques nous choquent parfois, remuent chacun d'entre nous, personnellement, familialement ou collectivement. Et ces drames, qui disent toujo

Engagez-vous !

Un simple clic peut-il remplacer la participation à une manifestation dans les rues de sa ville ou de son village ? Inscrire son adresse e-mail au bas du formulaire d'une pétition hébergée sur une plateforme en ligne équivaut-il à des jours, des semaines des mois voire des années de militantisme, de débats voire d'empoignades dans une association, un syndicat ou un parti politique ? Ajouter son témoignage, son indignation ou sa colère sur Twitter derrière un hashtag à succès est-il de même nature que témoigner à visage découvert, devant la justice ou les médias ? Appeler à la mobilisation numérique sur une page Facebook en publiant une vidéo de soi est-il suffisant, pertinent ? Depuis l'émergence spectaculaire des pétitions en ligne au début des années 2000 – dont les dernières concernent le mouvement des Gilets jaunes ou le climat– et des mobilisations sur les réseaux sociaux comme celles de #MeToo, #balancetonporc ou #pasdevague, ces questions se posent avec plus d&

Comptes de Noël

À désormais trois jours de Noël et au d ébut du dernier week-end avant le jour J, les Français font leurs comptes. Pour les petits commerçants, ils sont aussi rouges que la tenue du père Noël. Après un mois de crise des gilets jaunes, l'impact du mouvement sur l'économie est, en effet, bien réel. La semaine dernière, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, avait chiffré la perte d'activité pour les commerces à «en moyenne – 25 %, avec des pointes à – 50, – 70, et dans certains endroits – 90 %». Les fermetures de magasins, les blocages d'accès aux centres commerciaux mais aussi les pillages lors des heurts survenus en marge des samedis de manifestation dans les grandes villes ont durement impacté l'économie. Les cinq week-ends de mobilisation ont coûté 2 milliards d'euros au secteur du commerce selon une estimation du Conseil national des centres commerciaux (CNCC). Des pertes quasiment impossibles à récupérer d&

Courage

L'affaire qui secoue aujourd'hui l'hôpital de Lavaur est, à bien des égards, symptomatique de la question de l'euthanasie en France. Sans préjuger de ce qu'établira l'enquête sur l'enchaînement exact des faits qui ont conduit hier un médecin anesthésiste tarnaise en garde à vue, elle démontre, à tout le moins, que les conditions de la fin de vie, vécue sur le terrain, au quotidien, par les patients, leurs familles et le corps médical, restent trop floues, trop imprécises. Cette affaire montre clairement que la loi Claeys-Leonetti de 2016, issue d'un difficile consensus parlementaire, reste tout à la fois méconnue, mal appliquée et, d'évidence, insuffisante dans de plus en plus de cas. La proscription de «l'obstination déraisonnable» du corps médical et de la «prolongation artificielle de la vie» et le droit, sous conditions, à une sédation profonde n'évitent pas la souffrance de trop nombreux patients, le désarroi de trop nombreuses fam

Fraternité

Alors que la journée internationale des migrants et réfugiés se tenait hier, le débat sur les politiques migratoires divise toujours autant les opinions publiques occidentales, comme le montre notre sondage BVA-La Dépêche. 7 Français sur 10 jugent négativement la politique d'immigration de la France et celle de l'Europe, 6 sur 10 estiment que l'Union européenne devrait faire preuve de plus de fermeté sur un sujet qui menacerait son avenir, 63 % de nos compatriotes estiment que la France accueille trop de migrants et seuls 52 % sont aujourd'hui favorables au droit d'asile. On comprend, dès lors, les réserves de certains quant à la proposition d'Emmanuel Macron d'aborder l'immigration lors du grand débat de trois mois qui va s'ouvrir dans les territoires. « Je veux que nous mettions d'accord la Nation avec elle-même sur ce qu'est son identité profonde, que nous abordions la question de l'immigration. Il nous faut l'affronter », as

Effet boomerang

On ne sait s'il faut rire ou pleurer de la volte-face de Vinci, qui réclamait la facture aux automobilistes ayant franchi sans payer ses péages lors d'opérations « barrière levée » des gilets jaunes ces dernières semaines. Une décision visiblement prise en excès de vitesse ou en excès de confiance car elle s'est retournée contre le concessionnaire qui se retrouve fâché avec le gouvernement et les automobilistes. Emmanuel Macron et Édouard Philippe qui tentent d'éteindre l'incendie social allumé par les Gilets jaunes n'ont guère dû apprécier de voir Vinci venir brouiller leur message d'apaisement envers tous ces Français obligés de prendre la route et l'autoroute pour aller travailler et qui s'acquittent du prix de péages qui ont augmenté bien plus que l'inflation ces dernières années. Vinci Autoroutes, surtout, n'est pas la PME en manque de trésorerie victime de dégradations, et dont l'avenir était suspendu au paiement de quelques

Debattre plutôt que combattre

Trois semaines après les premières manifestations des Gilets jaunes – ce mouvement aussi inédit qu'insaisissable – la France arrive désormais, ce samedi, comme à un point de non-retour, peut-être un point de rupture où chacun va devoir prendre ses responsabilités. À l'heure de manifestations, à Paris et en province, potentiellement aussi violentes que celles du 1er décembre qui ont sidéré les Français et abîmé l'image de la France à l'étranger par leurs scènes de chaos jamais vues depuis 1968, il est temps de revenir à la raison, d'appeler au calme, de dire halte à la haine, de préférer clairement, sans préalables et sans conditions, le débat au combat. La France, que l'on sache, n'est pas sous le joug de l'Ancien régime, ni celui d'une dictature ou d'une autocrature, ces nouvelles démocraties autoritaires, où la liberté d'expression, de penser, de voter sans entraves n'existent pas ou si peu. La constitution de notre République, no

Sortir de la confusion

À 24 heures désormais d'un quatrième week-end de contestation des Gilets jaunes, la confusion reste le maître-mot d'une situation sociale, économique et politique qui évolue d'heure en heure et reste imprévisible. Confusion chez les Gilets jaunes d'abord. Ce mouvement social né sur internet, entre pétitions en ligne et vidéos virales postées sur Facebook, est totalement inédit et donc insaisissable, tant par les corps intermédiaires que par le gouvernement ou ses oppositions politiques. Délibérément déstructuré, à l'instar de Nuit debout ou d'Occupy Wall Street, mais logistiquement organisé via les réseaux sociaux, le mouvement des Gilets jaunes peine à se choisir des leaders. Ceux qui émergent ou apparaissent sur les chaînes d'information en continu sont immédiatement contestés quand ils ne sont pas menacés de mort. Dès lors, les Gilets jaunes sont fractionnés, certaines franges – qui versent dans les infox et le complotisme le plus crasse – ne s'

En finir avec un scandale sanitaire

Chevalement du puits Castan. Photo Raoul Rives Frappés par des inondations historiques mi-octobre, les habitants de l'Aude subissent aujourd'hui une double peine. Double peine, car après avoir tout perdu dans les flots en furie, après avoir vu leurs maisons, leurs entreprises, leurs villages, leurs paysages et finalement leur vie, ravagés par des pluies diluviennes, certains des habitants de l'Aude se retrouvent aujourd'hui confrontés à une pollution majeure des cours d'eau. C'est le cas des riverains de l'ancienne mine d'or de Salsigne. Certes, la pollution laissée après un siècle d'exploitation intense par des résidus aujourd'hui enfouis dans des collines artificielles n'est pas nouvelle. Depuis l'arrêt en 2004 de l'exploitation de la mine de Salsigne – qui fut la principale mine d'or de France et la première mine d'arsenic du monde – des signaux d'alarme ont été maintes fois tirés, y compris par notre journal,

F(r)acture sociale

Les hasards du calendrier font parfois s'entrechoquer les événements, parvenant à les éclairer souvent, à en multiplier la force quelques fois. Alors que le mouvement des Gilets jaunes bloque ronds-points et bretelles d'autoroute depuis deux semaines pour réclamer davantage de pouvoir d'achat et moins de taxes, une étude réalisée par l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), publiée le 20 novembre, indique que le revenu disponible des ménages – ce qui reste aux ménages une fois déduits les impôts et les cotisations – aurait baissé en moyenne de 440 euros en France entre 2008 et 2016. Une perte qui avoisine quelque 160 euros pour les 5 % de foyers les plus modestes et 2 500 euros pour les 5 % les plus aisés. Les auteurs de l'étude se sont concentrés exclusivement sur l'impact des réformes sociales et fiscales mises en place sous les deux précédents quinquennats, les évolutions démographiques et celles du marché du travail. Il en ressort q

Régulation

Le scandale des implants médicaux révélé hier par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) fait froid dans le dos et appelle les pouvoir publics et l'Union européenne à une action aussi urgente qu'implacable pour mettre un terme non pas à des dysfonctionnements isolés mais bel et bien à un système réglementaire gravement défaillant, qu'il faut reprendre de A à Z. Ces dernières années, plusieurs scandales touchant à des implants médicaux avaient bien défrayé la chronique, comme les prothèses mammaires défectueuses PIP ou les implants contraceptifs Essure. Des affaires ramenées au rang de fraudes isolées et souvent sanctionnées par la justice. Mais des affaires qui n'étaient en fait que la partie émergée d'un iceberg monstrueux faisant de millions de patients des cobayes à leur insu. Car le scandale des implants est double. Côté pile, on découvre avec effarement la simplicité avec laquelle un fabricant d'implant peut obteni

Black or green

Évènement incontournable outre-Atlantique depuis les années 70, le Black Friday (vendredi noir) s'est fait en quelques années une place en Europe, importé en 2014 par le géant du cybercommerce Amazon. À l'instar d'Halloween, cette grand-messe commerciale – qui s'étale sur trois ou quatre jours d'ailleurs – a pris une ampleur conséquente sur les sites internet de cybercommerce comme dans les boutiques physiques. De la grande enseigne au petit commerçant, toute l'économie se met à la page avec un tsunami de bonnes affaires et des réductions XXL qui touchent tous les rayons : électroménager, hi-fi, télévision, informatique, smartphones mais aussi habillement, maroquinerie, voyages et même marques de luxe. Pas un secteur n'échappe à la frénésie Black. L'internaute est bombardé de courriels vantant des promotions agressives, les boîtes aux lettres débordent de catalogues publicitaires dédiés à cette journée de tous les excès. À l'heure où la croissa

L'autre transition

À l'heure où la transition écologique appliquée aux transports occupe le devant de la scène avec le mouvement des gilets jaunes et le débat sur la fiscalité des carburants issus d'énergies fossiles polluantes, il est une autre transition que vient de rappeler Générations futures : celle visant à limiter les pesticides. Cette association de défense de l'environnement vient de décortiquer l'immense base de données des ventes des distributeurs (BDVD) qui donne les quantités des différents pesticides commerciaux vendus en France. De ce travail titanesque sont sorties plusieurs cartes édifiantes. Pesticides non utilisables pour l'agriculture biologique, pesticides cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR), perturbateurs endocriniens (PE), ventes du désormais fameux glyphosate : tout y passe. Et ces cartes illustrent, mieux que de longs discours, le fait que la France, premier pays d'Europe par ses surfaces agricoles et second consommateur européen de pestici

Restaurer la confiance

Ce n'est pas le moindre des paradoxes que vivent les maires de France. Élus les plus appréciés des Français, édiles de proximité qui bénéficient de la meilleure cote de confiance de toute la classe politique, ils sont aussi ceux qui se sentent les moins considérés par l'Etat, les moins soutenus de tous les échelons. Leur congrès annuel, qui se tient à partir de mardi à Paris, va permettre d'ailleurs de constater le blues des élus locaux, mesuré cette année par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) dans le cadre de l'Observatoire de la démocratie de proximité. Cette enquête, qui aborde de nombreux thèmes, avance un chiffre-choc : un maire sur deux ne compte pas se représenter en 2020 ; une proportion qui atteint même 55 % dans les plus petites communes. Alors qu'en 2014, lors des dernières élections municipales, 60 % des maires sortants avaient été réélus… Pourquoi un tel changement, pourquoi certains décident de jeter l'éponge ? Nulle

Mobilisation

Il suffit bien souvent d'une photo ou d'une vidéo symboles pour prendre conscience de l'étendue d'une situation, de l'ampleur d'un malaise, de la gravité d'un problème qu'on ne percevait pas ou mal, et que parfois on taisait. En quelques jours, deux vidéos viennent de jouer ce rôle. La première, révélée le 20 octobre, montre un élève du lycée public Edouard-Branly de Créteil menacer sa professeure avec une arme factice pour qu'elle l'inscrive « présent » à son cours de biotechnologie. La seconde, dévoilée hier, montre un enfant de 7 ans, raconter que lui et son petit frère sont régulièrement battus par un camarade de classe d'un établissement privé catholique de l'académie d'Amiens. « J'ai envie de rejoindre le Bon Dieu et de mourir », lâche le garçonnet en pleurs dans cette vidéo déchirante, diffusée en pleine Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Ces deux vidéos illustrent combien l'école est aujou

Cohabitation

Au lendemain des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, ce sont plus que jamais deux Amériques qui se font face, deux visions de la société que l'on pourrait dire irréconciliables. Car en dépit des fanfaronnades habituelles de Donald Trump saluant pour son camp « un immense succès », républicains et démocrates, dont les électeurs se sont massivement mobilisés mardi, sortent déçus de ce scrutin qui les contraint à une classique cohabitation. Les démocrates peuvent certes se féliciter d'avoir reconquis la Chambre des représentants, une première depuis huit ans. Et Nancy Pelosi, leader de la nouvelle majorité, peut assurer que la Chambre qui s'installera en janvier sera un contre-pouvoir réel à la politique de Donald Trump. Mais les démocrates s'attendaient sans doute à quelques victoires plus spectaculaires et vont devoir éviter toute «persécution» à l'égard d'un Donald Trump qui pourrait en tirer électoralement bénéfice. Sans compter qu'à deux ans de la

Omerta

Pour condamner l'avortement, le pape François n'hésite pas à emprunter le vocabulaire de la mafia, comme lorsqu'il avait récemment comparé l'interruption volontaire de grossesse au recours à un « tueur à gages ». Il est un terme mafioso par excellence que le chef de l'Église catholique devrait considérer concernant les affaires de pédophilie qui touche son clergé : l'omerta. Car, à bien y regarder, la multiplication, ces dernières années, des scandales de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs commis par des religieux a mis en lumière comment la loi du silence a régné pendant des décennies – et semble parfois régner encore – au sein de l'Église, jusqu'au plus haut niveau de la Curie. Aux États-Unis, au Chili, en Allemagne, en Irlande ou en Australie, ce sont des dizaines d'affaires similaires qui ont été commises par des prêtres, ensuite couverts par leur hiérarchie. Il aura fallu le courage des victimes et de leurs familles, doublemen

Le jeu, c'est du sérieux

En 1975, petits et grands s'émerveillaient devant leur téléviseur, les yeux rivés sur deux triangles blancs se renvoyant un petit carré de part et d'autre d'une ligne en pointillé départageant en deux l'écran noir. Pong, ce jeu simplissime imaginé trois ans plus tôt par l'Américain Nolan Bushnell et développé par Allan Alcorn, a fait le succès d'Atari et donné le top départ de l'incroyable aventure des jeux vidéo. En moins de cinquante ans, profitant de l'exponentielle montée en puissance de l'informatique, les jeux sont devenus de véritables œuvres, passant des salles d'arcades aux chambres des adolescents voire au salon des parents ou à celui des maisons de retraite et investissant, désormais, nos mobiles et demain nos casques de réalité virtuelle. Aujourd'hui, on est bien loin de Pong et les jeux vidéo, lancés partout dans le monde, disposent, pour les plus importants d'entre eux, de budgets dignes des blockbusters du cinéma amér

Défaites

« Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite », disait le poète latin Lucain. En Syrie, après sept ans d'une guerre sanglante qui fut d'abord une insurrection et, pour beaucoup, une révolution dans le sillage des Printemps arabes de 2011, on voit bien que la victoire du régime de Bachar al-Assad – qui est encore loin d'être définitivement acquise – sera assurément une défaite pour ce pays de quelque 18 millions d'habitants aujourd'hui, après l'exil de près de 5 millions de Syriens... Une défaite pour le président syrien quand bien même se proclamerait-il victorieux. Jadis dirigeant moderne, laïque, protecteur des minorités en Orient, Bachar al-Assad était un acteur clé de la région progressivement apprécié par l'Occident. Il s'est mué en un dictateur impitoyable, autorisant la répression et la torture à une échelle rarement vue et vraisemblablement l'emploi d'armes chimiques pour garder à tout prix un pouvoir clanique. Une d

Tout bio, tout bon ?

Il y a parfois des coïncidences étonnantes. Le nouveau ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, demande aux scientifiques de « faire la preuve » des conséquences des pesticides sur la santé. Comme si les chercheurs ne s'étaient jamais penchés sur le sujet et comme si la loi n'imposait pas au producteur du pesticide, et à lui seul, de prouver que son produit n'a pas d'effet sur la santé. Au même moment, une étude scientifique, française qui plus est, vient de paraître démontrant que l'alimentation bio réduit significativement les risques de cancer. Publiée lundi 22 octobre dans la revue JAMA Internal Medicine, cette étude épidémiologique est ainsi la première à pointer de tels risques dans la population générale, s'agissant du cancer. Surtout, c'est son amplitude qui impose qu'on s'y arrête avec attention : un échantillon de 68 946 participants à la cohorte NutriNet-Santé a été suivi pendant 7 années de 2009 à 2016. Les résultats sont éd

Engagements

En se rendant hier dans l'Aude au chevet des sinistrés des inondations historiques qui ont frappé le département il y a une semaine, Emmanuel Macron est venu, d'évidence, signifier trois engagements. Engagement, d'abord, de la Nation auprès des Audois qui, pour certains, ont tout perdu dans les crues qui ont dévasté 126 communes aujourd'hui concernées par un arrêté de catastrophe naturelle. Père de la nation et donc garant de la fraternité de notre devise, le chef de l'Etat se devait d'aller réconforter nos concitoyens, fut-ce une semaine après le drame, pour leur dire la solidarité du pays. Avec gravité, chaleur et compassion, Emmanuel Macron a su trouver les mots, les gestes pour chacun et assurer tous les sinistrés que l'Etat serait à leur côté pour qu'ils soient indemnisés. Engagement ensuite en faveur des territoires meurtris et donc des collectivités qui vont désormais s'atteler à une longue reconstruction pour effacer quelque 200 milli

Redynamiser et reconnecter

Le démarrage encourageant de l'opération « Action cœur de ville », qui vient de passer le cap des six mois d'existence, illustre deux choses. La première, c'est qu'en matière d'aménagement du territoire, il n'y a jamais de fatalité. On pourrait même dire que là où il y a une volonté, il y a un chemin. Car face à la métropolisation galopante qui opère partout en France – comme en Europe d'ailleurs – face au développement de grands centres commerciaux en périphérie des villes ou de l'extension de zones commerciales qui assèchent les centres de leurs commerces, des élus locaux, tous les jours, font preuve d'une solide volonté pour endiguer un phénomène qui touche fortement les villes moyennes de 10 000 à 100 000 habitants. Face à un tissu socio-économique fragile, un déséquilibre concurrentiel entre les commerces de périphérie et ceux du centre-ville, la perte d'équipements structurants ou de services du quotidien, mais aussi des modes de vie

S'adapter et prévoir

Trois jours après les inondations historiques qui ont frappé l'Aude, un double sentiment nous étreint. D'abord la fierté de voir que dans une société souvent décriée pour son individualisme, la solidarité, la fraternité de notre devise nationale, ne sont pas de vains mots. Solidarité avec les sinistrés au sein des familles elles-mêmes qui ont tout perdu, solidarité entre voisins de galère, solidarité entre des gens qui ne se connaissaient pas la veille et qui partagent aujourd'hui un destin commun, solidarité entre villages sinistrés et ceux qui ont été épargnés. Solidarité plus large des habitants de la région et notamment ceux qui, très nombreux, ont répondu avec une incroyable générosité à l'appel aux dons relayé par notre groupe de presse. Solidarité, enfin, des institutions locales, départementales, régionales et nationales pour aider, soulager, et indemniser au plus vite en vue de la reconstruction. Face au drame des inondations de l'Aude, c'est bien t

Equations

On connaît depuis longtemps l'appétence d'Emmanuel Macron pour le théâtre, la littérature, l'histoire ou la philosophie. Mais depuis deux semaines, le président de la République s'astreint à une discipline bien plus rugueuse de mathématique politique pour résoudre l'équation du remaniement. Un remaniement qui s'est imposé à lui après un été cauchemardesque commencé avec l'affaire Benalla et une rentrée catastrophique se soldant par le départ de deux ministres d'État, l'iconique et populaire Nicolas Hulot et le marcheur de la première heure et son père politique Gérard Collomb. Et c'est peu dire qu'Emmanuel Macron, qui déteste se faire imposer son agenda, a dû retrousser ses manches pour résoudre cette équation à multiples inconnues. Car aux questions habituelles de tout remaniement – quel périmètre, qui faire partir, qui faire entrer ? – le Président a dû trouver des solutions à des problématiques consubstantielles à sa propre histoire po

Solidarité d'abord

Des pluies torrentielles, des maisons inondées, des voitures emportées comme des fétus de paille par des rivières en furie qui charrient tout, détruisent habitations, routes et ponts, laissant un paysage de désolation, des populations sinistrées, meurtries, et parfois endeuillées. Ce n'est pas la première fois que l'Aude est ainsi frappée par des pluies diluviennes ; et chacun garde en mémoire les inondations de 1999. Mais hier, ces intempéries violentes qui se sont abattues sur ce département d'Occitanie, ont franchi un cap historique. Jamais depuis 1891 on n'avait, en effet, vu un tel déluge. Face au bilan humain terrible, qui pourrait s'alourdir encore dans les heures qui viennent, c'est bien sûr toute notre solidarité qui doit s'exprimer envers les populations affectées. Solidarité des habitants de la région mais aussi solidarité nationale. Face à un tel drame, il était bien normal que le Premier ministre Edouard Philippe – qui est aussi encore que

Visionnaire ?

En janvier dernier, le milliardaire américain Elon Musk lançait un défi sur Twitter : s'il réussissait à vendre 50 000 casquettes 20 $ à l'effigie d'une de ses sociétés, The Boring company, il vendrait alors… un lance-flammes ! Buzz immédiat, incrédulité mais projet bien réel. Vidéo à l'appui où il se mettait en scène, le PDG annonce la commercialisation de sa «superbe terrible idée» à 500 $ pièce. Les casquettes vendues, la production de lance-flammes, malicieusement baptisés «Pas un lance-flammes», démarre. 20 000 appareils – fournis gracieusement avec un extincteur – partent en quatre jours et rapportent 10 millions de dollars. Toute la philosophie d'Elon Musk semble résumée dans cette anecdote : d'un côté le sérieux – la Boring company réfléchit à construire des tunnels pour lutter contre les embouteillages des grandes villes – et le fantasque, avec des idées folles empruntées à la culture geek, des défis improbables comme ceux que les enfants se lance