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Success story

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Première région européenne pour l’aviation civile, première pour le vin, deuxième pour l’agriculture : les classements dans lesquels l’Occitanie brille sont connus. On peut désormais ajouter une nouvelle corde à son arc des compétences : celui des tournages pour le cinéma ou la télévision. Certes, la région, lorsqu’elle était scindée en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, a toujours su attirer acteurs et réalisateurs. Du Vieux fusil de Robert Enrico tourné en Tarn-et-Garonne au Bonheur est dans le pré d’Etienne Chatiliez dans le Gers, de Pépé le Moko de Julien Duvivier tourné à Sète au Miraculé de Jean-Pierre Mocky réalisé à Lourdes, sans oublier Ma saison préférée d’André Téchiné ou Farrebique et Biquefarre de Georges Rouquier en Aveyron, ce ne sont pas les films qui manquent au palmarès de la région. Mais ces dernières années, l’on assiste à un véritable décollage : les jours de tournage sont passés de 465 en 2015 à 2 227 en 2019 !

Les paysages si variés d’Occitanie, entre mer et montagne, y sont bien sûr pour quelque chose puisqu’ils offrent une palette extraordinairement large de décors et d’ambiances pour les réalisateurs. Mais cet engouement s’explique aussi par deux choses : l’envolée des séries télé, vrai phénomène de société, et la capacité de la région à bien s’organiser pour accueillir toutes les équipes de tournages et structurer une vraie filière. La conjonction des deux fait que l’Occitanie vient de dépasser la région PACA et se trouve en 2e positon derrière l’Île-de-France pour l’accueil des films.

La création l’an passé d’Occitanie Films, l’agence de la Région pour valoriser la filière du cinéma et favoriser les tournages, permet ainsi de conforter une activité dont les retombées économiques sont de plus en plus importantes. Enfin, au-delà des longs-métrages qui s’épanouissent en Occitanie, les séries et feuilletons – Candice Renoir, Demain nous appartient et depuis quelques jours Ici tout commence – assurent le succès de l’Occitanie tant auprès des équipes que des téléspectateurs. Une vraie success story.

(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du 11 novembre 2020)

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