L’été 2021 suivra-t-il le même chemin que l’été 2020 ? L’année dernière, heureux d’être sortis de leur premier confinement mais encore inquiets face à cette redoutable épidémie Covid-19 pour laquelle des barrières sanitaires étaient dressées contre les voyageurs dans le monde, les Français avaient joué la carte de vacances d’été à la maison. L’occasion de découvrir ou redécouvrir en famille ou entre amis les trésors de notre patrimoine culturel et naturel, la beauté de nos montagnes, des petites criques ou des grands espaces. Il aura fallu une pandémie mondiale pour nous rendre compte de ce que venaient chercher les étrangers chez nous, faisant de la France la première destination touristique mondiale. Si les professionnels, hôteliers, restaurateurs, gérants de camping, de centre de loisirs ou organisateurs de festivals ou d’événement culturels ont été durement touchés, ils ont aussi pu compter sur la clientèle française.
Un phénomène qui a été particulièrement remarqué en Occitanie, les nuitées des clientèles françaises ayant augmenté de 28 % sur l’été 2020, un record au niveau national. Et la région a même progressé de +1 % tous marchés confondus, la seule progression sur l’ensemble des destinations méditerranéennes, devant la Côte d’Azur…
Cette année, la situation est bien différente. La campagne de vaccination s’accélère, certains Français seront déjà entièrement vaccinés d’ici juillet, les chiffres de l’épidémie baissent en Europe et nombre de nos voisins – Espagne, Italie ou Grèce – nous font les yeux doux pour nous convier chez eux. Mais si l’on peut tenter de repartir en voyage à l’étranger, le prix des tests PCR obligatoires chez nos voisins douche les enthousiasmes. Car si en France, ils sont gratuits – on l’oublierait presque ! – à l’étranger ils coûtent de 60 à 200 €…
Dès lors, l’été 2021 pourrait bien être un nouvel été bleu-blanc-rouge. C’est le leitmotiv du gouvernement comme de tous les comités régionaux ou départementaux du tourisme qui se sont démenés pour proposer des offres attrayantes et parfois des aides financières. Les professionnels du tourisme, qui se relèvent d’une année de fermeture éprouvante, sont eux aussi prêts, dans le respect de stricts protocoles sanitaires, à nous accueillir pour des vacances d’été qui seront aussi des vacances solidaires.
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du samedi 29 mai 2021)