Photo DDM, Marie-Pierre Volle |
Cinq mois déjà. Cinq mois de mystère. Cinq mois de questions, d’angoisse qui étreignent les proches de Delphine Jubillar, l’infirmière de Cagnac-les-Mines, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier et dont on est depuis sans nouvelles. Disparition volontaire ? Mauvaise rencontre ? Qu’est devenue cette jeune mère de famille ? Que lui est-il arrivé ? Quelle vérité se cache derrière cette affaire ? Autant de questions qui mobilisent les enquêteurs et inquiètent la famille et les proches de la jeune femme qui la décrivent, aujourd’hui dans nos colonnes, comme une maman dévouée et dynamique, une amie joyeuse et pleine de vie. Une amie qu’on n’entend surtout pas oublier.
Ainsi cinq mois après, la solidarité se manifestera une nouvelle fois ce dimanche avec une battue citoyenne autour du lac de Cagnac-les-Mines. Arpenter des lieux où Delphine aurait pu passer, rechercher le moindre indice, l’infime anomalie qui pourrait ouvrir une nouvelle piste. Ne rien laisser de côté, ne surtout pas se décourager, se serrer les coudes pour ne pas oublier.
L’oubli, c’est bien ce contre quoi se battent les proches de Delphine Jubillar, comme avant eux tous ceux qui ont été frappés par une disparition incompréhensible. La volonté que la lumière puisse être faite et que le "dossier Jubillar" ne devienne pas un énième "cold case", ces affaires non-résolues qui seraient entre 200 et 300 en France. Des affaires qui viennent de faire l’objet d’un rapport remis récemment au Garde des Sceaux, qui préconise des mesures fortes, notamment sur les analyses génétiques à systématiser ou le recensement des affaires non résolues en vue de leur croisement. La disparition de Delphine Jubillar n’appartient pas à ces cold cases, c’est la conviction de tous ceux qui seront mobilisés ce dimanche et qui portent l’espoir de tous.
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du dimanche 16 mai 2021)