L’épidémie du coronavirus, qui contraint désormais près de la moitié de l’humanité à vivre confinée à domicile, est assurément une épreuve pour tout un chacun. Depuis le 17 mars et pour encore au moins 15 jours, les Français s’accommodent du mieux qu’ils peuvent de cette assignation à domicile qui peut être difficile à vivre psychologiquement mais aussi matériellement ; tout le monde ne disposant pas d’une maison avec un agréable jardin.
Cette crise inédite constitue aussi un révélateur de notre capacité collective à faire front, à faire bloc pour mieux faire face, et à développer de nouvelles formes de solidarité pour rester unis face à l’adversité et à la peur légitime qu’inspire le Covid-19.
Restons unis, c’est justement le nom de l’opération que La Dépêche déploie, notamment sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #Restonsunis, pour mettre en avant les messages positifs, saluer les initiatives exemplaires, encourager l’entraide. D’ores et déjà nos lecteurs, nos internautes, nos abonnés, nos porteurs, nos annonceurs ou nos partenaires regorgent d’initiatives pour aider ici les personnels soignants dont la mobilisation qui force le respect est applaudie tous les soirs à 20 heures, là les personnes âgées ou isolées que le confinement rend plus fragiles, ailleurs les associations qui viennent en aide aux plus démunis, doublement victime de la situation, et partout un soutien moral ou matériel pour aider ceux qui continuent à travailler pour assurer le fil de notre quotidien bousculé, livreurs, facteurs, caissières, éboueurs, policiers, etc.
Ces nouvelles solidarités, souvent accélérées par les réseaux sociaux – qui retrouvent leur fonction première de mise en relation – montrent que d’une crise peut sortir le meilleur, que nous partageons tous un destin commun, que l’humanisme et la fraternité ne sont pas de vains mots et que Montaigne avait vu juste quand il disait "Je reconnais en tout homme un compatriote."
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du lundi 30 mars 2020)