Accéder au contenu principal

Restons unis

solidarite


L’épidémie du coronavirus, qui contraint désormais près de la moitié de l’humanité à vivre confinée à domicile, est assurément une épreuve pour tout un chacun. Depuis le 17 mars et pour encore au moins 15 jours, les Français s’accommodent du mieux qu’ils peuvent de cette assignation à domicile qui peut être difficile à vivre psychologiquement mais aussi matériellement ; tout le monde ne disposant pas d’une maison avec un agréable jardin.

Cette crise inédite constitue aussi un révélateur de notre capacité collective à faire front, à faire bloc pour mieux faire face, et à développer de nouvelles formes de solidarité pour rester unis face à l’adversité et à la peur légitime qu’inspire le Covid-19.

Restons unis, c’est justement le nom de l’opération que La Dépêche déploie, notamment sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #Restonsunis, pour mettre en avant les messages positifs, saluer les initiatives exemplaires, encourager l’entraide. D’ores et déjà nos lecteurs, nos internautes, nos abonnés, nos porteurs, nos annonceurs ou nos partenaires regorgent d’initiatives pour aider ici les personnels soignants dont la mobilisation qui force le respect est applaudie tous les soirs à 20 heures, là les personnes âgées ou isolées que le confinement rend plus fragiles, ailleurs les associations qui viennent en aide aux plus démunis, doublement victime de la situation, et partout un soutien moral ou matériel pour aider ceux qui continuent à travailler pour assurer le fil de notre quotidien bousculé, livreurs, facteurs, caissières, éboueurs, policiers, etc.

Ces nouvelles solidarités, souvent accélérées par les réseaux sociaux – qui retrouvent leur fonction première de mise en relation – montrent que d’une crise peut sortir le meilleur, que nous partageons tous un destin commun, que l’humanisme et la fraternité ne sont pas de vains mots et que Montaigne avait vu juste quand il disait "Je reconnais en tout homme un compatriote."

(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du lundi 30 mars 2020)

Posts les plus consultés de ce blog

Moine-soldat

Dans le marathon de l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, le calendrier a marqué une pause ce jeudi à l’occasion de la niche parlementaire du Parti socialiste. Une pause mise à profit par le gouvernement pour aller sur le terrain défendre une réforme toujours massivement rejetée par 7 Français sur 10. À l’avant-veille de la quatrième journée de manifestation appelée par l’intersyndicale, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin se sont ainsi rendus hier à Neuville-en-Ferrain, dans le Nord, Olivier Dussopt à Toulouse, où il a notamment rencontré six lecteurs de La Dépêche du Midi au siège de notre journal pour répondre à leurs questions et leurs inquiétudes. Celui qui enchaîne à un rythme soutenu les interviews dans les matinales et défend depuis lundi son texte devant une Assemblée nationale survoltée s’est montré tel qu’en lui-même : un moine-soldat de la macronie. Moine, parce que le ministre connaît sur le bout des doigts le catéchisme de la réforme, son dogme du r

L'indécence et la dignité

C’est sans doute parce qu’elle avait le souriant visage de l’enfance, cheveux blonds et yeux bleus, parce qu’elle aurait pu être notre fille ou notre nièce, notre petite sœur ou notre cousine, une camarade ou la petite voisine. C’est pour toutes ces raisons que le meurtre barbare de la petite Lola a ému à ce point la France. Voir le destin tragique de cette bientôt adolescente qui avait la vie devant elle basculer à 12 ans dans l’horreur inimaginable d’un crime gratuit a soulevé le cœur de chacune et chacun d’entre nous. Et nous avons tous pensé à ses parents, à sa famille, à ses proches, à ses camarades de classe, à leur incommensurable douleur que notre solidarité bienveillante réconfortera mais n’éteindra pas. Tous ? Non, hélas. Dans les heures qui ont suivi le drame, certains ont instrumentalisé de façon odieuse la mort de cette enfant pour une basse récupération politique au prétexte que la suspecte du meurtre était de nationalité étrangère et visée par une obligation de quitter l

Nouveaux obscurantismes

Fin 2019, le transfert de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) de Matignon vers le ministère de l’Intérieur, au sein d’un secrétariat spécialisé dans la radicalisation (le CIPDR, Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation), avait provoqué émoi et inquiétude chez les associations d’aides aux victimes des sectes. L’éventualité d’une suppression des archives et du site internet de la Miviludes, dont le travail était unanimement reconnu depuis 17 ans, avait ajouté aux craintes de voir amoindris les moyens d’un service de l’État, d’évidence, indispensable. Tout est ensuite rentré dans l’ordre et ce retour à la normale est sans doute dû à l’épidémie de Covid-19. Car la pandémie historique a suscité de la peur et des inquiétudes évidemment légitimes dans la population effrayée par ce coronavirus dont on ne connaissait pas encore toutes les conséquences sur la santé et contre lequel on n’avait pas e