Le village de Bozouls en Aveyron |
Pour la troisième année consécutive, le Groupe La Dépêche a décerné hier à Toulouse les trophées de son concours « Mon beau village », organisé pour la première fois à l'échelle des treize départements d'Occitanie. Nature, patrimoine, insolite : trois catégories dans lesquelles les villages de la région ont été distingués. Et à chaque fois, des trophées qui ont récompensé des hommes et des femmes, des initiatives, des idées, un dynamisme et une farouche volonté de faire vivre la campagne.
Car si nombre de ces bourgs mettent tout en œuvre pour préserver leur patrimoine architectural et culturel auxquels les Français, villageois et citadins, sont très attachés – on le voit à chaque Journées du patrimoine –, les villages se battent avant tout pour rester des lieux de vie, défendant ici leurs écoles publiques, là leur boulangerie ou leur épicerie, ailleurs leurs services publics. À dire vrai, ces villages qui veulent aller de l'avant défendent une certaine idée de l'art de vivre à la française et de l'aménagement du territoire.
Avec opiniâtreté, ces petites communes et les maires qui les dirigent font leurs la sentence de Jules Renard « S'enfuir dans un village pour en faire le centre du monde. » Car à l'heure de la métropolisation, cette concentration des populations dans les grandes villes, les villages veulent incarner une alternative qui s'inscrive aussi dans la marche du monde.
Dès lors, les politiques publiques doivent favoriser et accompagner le développement de ces zones rurales en s'assurant qu'elles disposent, comme partout ailleurs pour tout citoyen français, des infrastructures nécessaires et modernes en termes de transports, d'accès aux soins, ou de connexion numérique. Le bonheur est dans le pré, selon la formule bien connue, mais ce sont bien tous les villages qui font battre le cœur de la France.
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du jeudi 10 octobre 2019)