L’entourage de François Bayrou a beau tenter d’expliquer que l’échec du conclave sur les retraites n’est imputable qu’aux seuls partenaires sociaux qui n’ont pas réussi à s’entendre en quatre mois pour « améliorer » la contestée réforme des retraites de 2023, la ficelle est un peu grosse. Car, bien évidemment, cet échec – hélas attendu – est aussi celui du Premier ministre. D’abord parce que c’est lui qui a imaginé et convoqué cette instance inédite de dialogue social et qu’il aurait naturellement revendiqué comme le succès de sa méthode un accord s’il y en avait eu un. Ensuite parce qu’il n’a pas été l’observateur neutre des discussions, qu’il promettait « sans totem ni tabou ». Il a au contraire, plusieurs fois, interféré : dès leur lancement en les corsetant par une lettre de cadrage imposant de ne pas créer de dépenses et d’équilibrer les comptes à l’horizon 2030 ; ensuite par son refus de voir abordé l’âge de départ à 64 ans, point centra...
Depuis plusieurs semaines, Donald Trump, dont la susceptibilité à fleur de peau est bien connue, supportait de moins en moins d’être qualifié par ses adversaires et les milieux financiers de TACO, Trump Always Chickens Out , c’est-à-dire Trump se dégonfle toujours . Un surnom né des volte-face du président américain sur les surtaxes douanières, sans cesse annoncées puis suspendues, mais aussi sur sa relation avec Vladimir Poutine avec lequel il a assuré plusieurs fois obtenir des avancées sur un cessez-le-feu en Ukraine « dans deux semaines » sans que jamais le maître du Kremlin ne bouge d’un pouce en ce sens. « Deux semaines » c’était justement le délai que Donald Trump avait fixé à l’Iran, menaçant de frapper le régime des mollahs s’il ne revenait pas à la table des négociations – qu’il n’avait factuellement jamais quittée. Mais il n’aura fallu que 48 heures pour que Donald Trump prenne sa décision à la surprise générale et, cette foi...