Ce vendredi est la Journée de l’Europe, qui commémore la Déclaration Schuman du 9 mai 1950, discours fondateur prononcé avant la naissance de la Communauté économique européenne, l’ancêtre de l’Union européenne. L’occasion, à un mois des élections européennes, de se rappeler ce qui a conduit des pays autrefois ennemis, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, d’unir leurs destins pour assurer une paix durable en même temps qu’une nouvelle prospérité profitable à tous. Dans « Une Europe fédérée », Jean Monnet, l’un des pères de l’Europe avec Robert Schuman, expliquait alors « Nous ne coalisons pas des États, nous unissons des Hommes », forgeant là un idéal européen, rêvé à la fin du XIXe siècle par Victor Hugo comme des États-Unis d’Europe. Année après année, l’Union a marqué des points pour avoir trouvé, souvent au terme de rudes négociations entre ses membres, des solutions que seule une communauté d’États était en mesure de mettre en place. Le marché commun, la monnaie unique, des pr
Enfin ! Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Bordeaux a tellement joué l’Arlésienne ces dernières années pour ne pas dire ces dernières décennies ; la perspective de voir un jour un TGV en gare Matabiau qui rejoindrait Paris en trois heures dix a tellement viré au feuilleton fait d’avancées et de reculades que nous ne pouvions bouder notre plaisir, hier, pour le lancement symbolique des travaux de l’aménagement nord de Toulouse par les élus locaux et l’État. Enfin, ce chantier à 14,3 milliards d’euros, financés à 40 % par l’État, 40 % par les collectivités et 20 % par l’Europe, se concrétise même s’il reste encore sur le chemin des opposants déterminés, notamment en Nouvelle-Aquitaine. Certains d’entre eux sont évidemment de bonne foi dans leur volonté de préserver la biodiversité – elle le sera majoritairement – ou dans leur peine de voir disparaître un patrimoine ou une maison – les indemnisations doivent dès lors être à la hauteur et nul doute qu’elles le sero