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Conquête

mars2020
NASA/JPL-Caltech
Sept ans après l'envoi du robot Curiosity sur la planète rouge, la nouvelle mission Mars 2020, qui sera lancée l'année prochaine, illustre à nouveau cet esprit de conquête qui ne cesse d'animer l'Homme lorsqu'il s'agit d'espace. Année après année, patiemment, méticuleusement, avec opiniâtreté et passion, surmontant toutes les difficultés et les imprévus, les scientifiques et ingénieurs de la NASA, de l'Agence spatiale européenne ou du Centre national d'études spatiales ont fait leurs les mots d'Albert Einstein, le prix Nobel de physique qui estimait que « la plus belle chose que nous puissions éprouver, c'est le mystère des choses ».

Car c'est bien pour percer le mystère de la vie sur Mars, cette planète qui a si souvent inspiré la littérature et le cinéma, que les missions s'enchaînent depuis plus de cinquante ans. Le premier survol de Mars avec Mariner 4 en 1965, les premiers laboratoires automatiques avec Viking 1 et 2 à partir de 1976, le premier robot Mars Pathfinder en 1996, puis les premières découvertes, de glace avec Mars Odyssey en 2001, de traces de méthane avec Pheonix en 2007. Et enfin en 2012, le rover Curiosity puis l'année dernière la mission InSight.

Et dans cette aventure digne de Jules Vernes, Toulouse joue un rôle important. En 2012, elle avait équipé Curiosity de sa ChemCam ; l'an dernier c'est son sismomètre SEIS qui a embarqué sur InSight et dans un an c'est la SuperCam qui sera du voyage pour arriver sur Mars en février 2021.

La mission Mars 2020 ajoutera une nouvelle dimension à l'exploration spatiale en faisant voler un hélicoptère, et surtout collectera des échantillons qui seront ramenés sur Terre par une future mission, poussant toujours plus loin notre compréhension de la planète rouge, et renforçant cet esprit de conquête dont la finalité sera un jour l'envoi d'un Homme sur Mars et l'occupation de l'espace par l'Humanité.

(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du mercredi 12 juin 2019)


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