Accéder au contenu principal

Droits et devoirs

eau


Safer water summit, sommet sur l'interaction permanente entre l‘eau et l'homme, organisé ce lundi à Toulouse, n'est certainement pas le premier colloque autour de l'importance de l'eau pour la vie des hommes et les conséquences que sa pollution peut occasionner sur la santé humaine. Mais à l'échelle d'un territoire régional, en l'occurrence le bassin Adour-Garonne, c'est une première. Et au vu de la qualité des experts et intervenants, cela démontre que le traitement des enjeux mondiaux de l'eau peut trouver des solutions au plus près du terrain. Ce colloque inédit montre finalement que pour la gestion de l'eau, il faut penser global pour agir local.

Penser global, c'est une évidence. Dans un monde de plus en plus mondialisé, les décisions liées à l'eau ont des incidences sur tous les pays, rappelait récemment le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau. Événements extrêmes, dégradation de l'environnement, croissance démographique, urbanisation rapide, conflits et troubles sociaux, flux migratoires qui s'intensifient : autant de pressions qui frappent les populations les plus vulnérables du fait de leurs impacts sur l'eau. Dès lors, le droit à l'accès à une eau potable reste un horizon de développement majeur pour l'humanité. Améliorer la gestion des ressources en eau et l'accès aux services d'approvisionnement et d'assainissement, est ainsi la condition sine qua non pour lutter contre la pauvreté et contre les inégalités sociales et économiques, rappelait encore l'Unesco.

En regard de ce droit universel à l'eau se trouvent des devoirs. Et c'est bien localement que ceux-ci peuvent être mis en œuvre en prenant en compte les spécificités régionales et en mobilisant tous les acteurs de l'eau. Car face aux pollutions agricoles, industrielles, domestiques ou accidentelles, chacun peut adopter les bons réflexes et les bonnes pratiques pour, in fine, préserver ce bien précieux, cet or bleu sans lequel nous ne serions rien.

(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du lundi 18 novembre 2019)

Posts les plus consultés de ce blog

Se préparer

Voilà un type de courbe que l’on n’avait pas vu depuis longtemps concernant le Covid-19 : une hausse, celle du nouveau variant du coronavirus EG.5. Baptisé Eris, ce cousin d’Omicron croît de façon vertigineuse dans le séquençage de cas positifs au Covid-19 en France comme dans d’autres pays. Beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs, Eris pourrait ainsi s’imposer et devenir majoritaire. Au point de relancer une pandémie mondiale que nous pensions derrière nous ? Nous n’en sommes évidemment pas là, mais l’apparition de ce nouveau variant, tout comme la possibilité de voir survenir des clusters de contamination comme cela vient de se produire aux fêtes de Bayonne, nous interroge légitimement. Même si la couverture vaccinale est bonne en France, la crainte de devoir revivre les conséquences sanitaires et socio-économiques d’un retour de la pandémie est bien dans les esprits. Peut-être aurions-nous dû écouter plus attentivement les spécialistes comme le directeur général de l’Organisa

Entaché

Dix ans après son départ du gouvernement Ayrault, Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du Budget de François Hollande, envisage-t-il son retour en politique ? En tout cas l’intéressé, condamné en appel à deux ans de prison pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, et frappé de cinq années d’inéligibilité, était hier sur le marché de Monsempron-Libos, non loin de Villeneuve-sur-Lot, la ville dont il a été le député et le maire.Fin octobre déjà il participait à une réunion, organisée à huis clos, quelques semaines après le lancement d’une association politique «Les amis de Jérôme Cahuzac». Récemment interrogé par Sud-Ouest pour savoir s’il préparait son retour politique, le septuagénaire, qui avait élu domicile en Corse où il pratiquait la médecine à l’hôpital de Bonifacio, s’est borné à répondre que «tout est une question de circonstances», faisant remarquer qu’ «on fait de la politique pour être élu et agir» et qu’il n’y avait pas d’élections avant 2026, date des prochaines m

Amers adieux

Un anniversaire… qui vire aux adieux. Air France, qui fête cette année ses 90 ans, a annoncé hier, à la surprise générale, qu’elle allait quitter en 2026 l’aéroport d’Orly et recentrer ses vols intérieurs sur son hub de Roissy-Charles de Gaulle. En quittant ainsi le deuxième aéroport du pays, la compagnie française tourne la page d’une histoire qui avait commencé en 1952, année de son arrivée à Orly. Histoire partagée depuis par des millions de Français qui, tous, peu ou prou, pour le travail ou les loisirs, ont un jour pris un avion d’Air France pour Paris-Orly, ont parfois confondu Orly-Ouest et Orly-Sud, ont accompagné le développement de la compagnie avec le lancement des Navettes vers Toulouse, Nice, Bordeaux, Marseille puis Montpellier, ont découvert au fil des ans les nouveaux Airbus, apprécié la qualité du service à bord, puis, une fois arrivés, emprunté l’OrlyVal pour rejoindre le centre de Paris ou continuer leur voyage avec une correspondance. Si l’annonce du départ d’Air Fr