Accéder au contenu principal

Imprévisible

 

ecole

Le ministre de l’Education nationale ou le porte-parole du gouvernement ont beau marteler que la rentrée des plus de 12 millions d’élèves français ce matin sera la plus normale possible, il est évident qu’elle sera au contraire, une nouvelle fois, exceptionnelle, car menacée par l’épidémie de Covid, même si la 4e vague semble marquer le pas. 

Entre les alarmistes, syndicats d’enseignants ou scientifiques, qui craignent une « épidémie pédiatrique » avec une multiplication des contaminations entre enfants de moins de 12 ans non-vaccinés et les rassuristes qui, à l’instar de l’exécutif, tablent sur une situation maîtrisée grâce au nouveau protocole sanitaire à quatre paliers, nul ne peut dire, à l’évidence, de quel côté la balance va pencher. Car depuis mars 2020, l’épidémie de Covid a montré combien elle était imprévisible dans son évolution, déjouant bien souvent les modélisations.

Cette imprévisibilité n’est bien sûr pas de nature à rassurer les parents d’élèves qui, en cas de fermeture de classe en primaire, doivent trouver dans l’urgence des solutions, ni les enseignants qui se retrouvent en première ligne face à des contaminations inéluctables.

L’école pourtant, comme le reste de la société, va devoir vivre avec le virus. Même les pays qui avaient adopté la stratégie « zéro Covid » ont été rattrapés par la dernière vague épidémique. Car pour l’heure seuls deux outils sont à notre disposition : les gestes barrières, pénibles et pédagogiquement très gênants entre enseignants et élèves, et le vaccin. 

Si les premiers sont désormais bien entrés dans nos habitudes, le second soulève encore des interrogations lorsqu’il s’agit de vacciner les moins de 12 ans, qui ont bien moins de risques de développer une forme sévère du Covid, mais dont le rôle est important pour atteindre une immunité collective. Déjà, des pays ont décidé de vacciner dès l’âge de trois ans… En attendant des études plus poussées et en l’absence de consensus scientifique, cette vaccination-là n’est pas à l’ordre du jour en France. Pas avant 2022 et peut-être une troisième rentrée sous Covid…

Posts les plus consultés de ce blog

Moine-soldat

Dans le marathon de l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale, le calendrier a marqué une pause ce jeudi à l’occasion de la niche parlementaire du Parti socialiste. Une pause mise à profit par le gouvernement pour aller sur le terrain défendre une réforme toujours massivement rejetée par 7 Français sur 10. À l’avant-veille de la quatrième journée de manifestation appelée par l’intersyndicale, Elisabeth Borne et Gérald Darmanin se sont ainsi rendus hier à Neuville-en-Ferrain, dans le Nord, Olivier Dussopt à Toulouse, où il a notamment rencontré six lecteurs de La Dépêche du Midi au siège de notre journal pour répondre à leurs questions et leurs inquiétudes. Celui qui enchaîne à un rythme soutenu les interviews dans les matinales et défend depuis lundi son texte devant une Assemblée nationale survoltée s’est montré tel qu’en lui-même : un moine-soldat de la macronie. Moine, parce que le ministre connaît sur le bout des doigts le catéchisme de la réforme, son dogme du r

L'indécence et la dignité

C’est sans doute parce qu’elle avait le souriant visage de l’enfance, cheveux blonds et yeux bleus, parce qu’elle aurait pu être notre fille ou notre nièce, notre petite sœur ou notre cousine, une camarade ou la petite voisine. C’est pour toutes ces raisons que le meurtre barbare de la petite Lola a ému à ce point la France. Voir le destin tragique de cette bientôt adolescente qui avait la vie devant elle basculer à 12 ans dans l’horreur inimaginable d’un crime gratuit a soulevé le cœur de chacune et chacun d’entre nous. Et nous avons tous pensé à ses parents, à sa famille, à ses proches, à ses camarades de classe, à leur incommensurable douleur que notre solidarité bienveillante réconfortera mais n’éteindra pas. Tous ? Non, hélas. Dans les heures qui ont suivi le drame, certains ont instrumentalisé de façon odieuse la mort de cette enfant pour une basse récupération politique au prétexte que la suspecte du meurtre était de nationalité étrangère et visée par une obligation de quitter l

Bien manger

C’est un petit logo qui nous est devenu familier lorsque nous faisons nos courses. Impulsé par un règlement européen (INCO) de 2014, établissant des règles pour informer les consommateurs sur la déclaration nutritionnelle ou la liste des ingrédients d’un produit, le Nutri-Score, ses cinq lettres de A à E et ses cinq couleurs de vert à rouge, est désormais bien ancré dans le paysage. De plus en plus présent sur le devant des emballages, on peut même dire que c’est un succès européen puisqu’il est présent non seulement en France, qui l’a introduit en 2017, mais également en Belgique, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Espagne et même en Suisse, qui ne fait pourtant pas partie de l’Union européenne. Face à des étiquettes qui livrent la composition des produits écrite en tout petits caractères difficilement lisibles, certains consommateurs s’étaient déjà tournés vers des applications comme Yuka. Avec un smartphone, il suffit alors de scanner le code-barres d’un produit pour en a