Après l'assaut des forces de l'ordre au Super U de Trèbes. |
Demain, cela fera un an que l'horreur terroriste frappait à nos portes, à Carcassonne et à Trèbes. Un an que quatre innocents ont été abattus et un jeune étudiant grièvement blessé au nom de l'idéologie de Daech, semée lors du périple sanglant d'un homme radicalisé de 25 ans.
Depuis un an, hélas, d'autres attentats ont été perpétrés, en France et dans le monde, mais le souvenir de celui commis dans l'Aude reste toujours vif pour au moins deux raisons qui en font un événement important dans l'histoire du pays.
D'abord la formidable capacité de résilience de la petite commune de Trèbes, et, partant, de la France entière. Observée après les attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan ou de la promenade des Anglais à Nice, cette capacité des Français à ne pas se laisser diviser comme l'espèrent – toujours à tort – les terroristes, a été d'autant plus remarquable à Trèbes que la commune a subi quelque temps après de terribles inondations. Face à ces catastrophes, les élus, les habitants, soutenus par les voisins proches ou lointains, ont fait front pour (re)-construire un avenir sans haine mais au contraire avec la solidarité qui réchauffe les cœurs et honore la République.
La deuxième raison pour laquelle l'attentat de Trèbes fera date est le geste héroïque du colonel Arnaud Beltrame. N'écoutant que son courage et sa volonté de sauver des vies, le militaire s'est substitué à une otage et a tout fait pour circonscrire le terroriste, jusqu'au sacrifice. La mort d'Arnaud Beltrame a rappelé à chacun tous les risques que prennent les forces de l'ordre pour protéger chaque jour les citoyens Français. Des Français qui aujourd'hui rendent hommage aux victimes et à cet homme qui a incarné à ce moment-là face au terrorisme, une France debout.
(Commentaire publié dans La Dépêche du Midi du vendredi 22 mars 2019)