En misant désormais massivement sur l'énergie solaire, photovoltaïque essentiellement, mais aussi thermique, l'Humanité effectue comme un retour aux sources. Le soleil, déifié par les Égyptiens, la mythologie grecque ou romaine, les Aztèques ou les Incas, a accompagné de tout temps les hommes dans leur quotidien, leur apportant la vie avec son immense énergie, inépuisable, renouvelable. La seule d'ailleurs dont ont disposé les habitants de la Terre pendant des siècles avant que ceux-ci ne découvrent le charbon, le gaz puis l'atome. Mais le regain d'intérêt pour le solaire en ce début du XXIe siècle recèle de multiples enjeux : environnementaux évidemment, mais aussi politiques et diplomatiques, économiques et industriels.
Enjeu environnemental, c'est bien sûr l'un des principaux atouts de l'énergie solaire. Face au réchauffement climatique et à l'urgence de limiter les émissions polluantes de gaz à effet de serre ou de CO2, les énergies renouvelables apparaissent comme une bonne solution. Par exemple, l'émission de CO2 d'un système photovoltaïque en France métropolitaine, s'élève à 55 g de CO2 par KWh produit. Et un tel système, dont les matériaux sont recyclables à 85 %, produit 10 à 30 fois l'énergie dépensée pour sa fabrication tout au long de son cycle de vie, selon l'Ademe. Pas étonnant, dès lors, que les pays participants à la COP 21 en décembre 2015 à Paris aient lancé l'Alliance solaire internationale (ASI). Cet organisme vise à créer une plate-forme de coopération entre les pays développés disposant de technologies dans le solaire et les 121 pays, notamment en développement, situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne.
L'intérêt écologique rejoint alors l'enjeu diplomatique puisque ce sont la France et l'Inde qui ont officiellement lancé en mars dernier l'Alliance et sont en première ligne sur le dossier, à l'heure où les États-Unis de Donald Trump se sont retirés des accords de Paris. L'objectif de l'Alliance, particulièrement ambitieux puisqu'il s'agit de mobiliser 1 000 milliards de dollars et de développer 1 000 GW de capacités solaires d'ici 2030, aiguise aussi les appétits.
Car derrière le développement du solaire se joue une bataille économique et industrielle mondiale, avec à la clé des millions d'emplois. La Chine y joue un rôle déterminant – six des dix plus grands fabricants de panneaux photovoltaïques sont chinois – d'autres pays comme Israël y apportent leur science.
Incontestablement la France a une carte à jouer. La patrie du physicien Antoine Becquerel, qui a découvert au XIXe siècle l'effet photovoltaïque, est, en effet, une pionnière du solaire. Le savoir-faire français s'était d'ailleurs illustré en Occitanie, en 1970, avec le four solaire d'Odeillo, près de Font-Romeu, l'un des plus grand du monde. En prolongeant la recherche scientifique avec l'Institut national de l'énergie solaire (Ines), en favorisant le développement d'une filière, en créant le cadre réglementaire capable de convaincre les Français, la France pourra tirer parti de cet eldorado à venir.
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du 21 août 2018)
Enjeu environnemental, c'est bien sûr l'un des principaux atouts de l'énergie solaire. Face au réchauffement climatique et à l'urgence de limiter les émissions polluantes de gaz à effet de serre ou de CO2, les énergies renouvelables apparaissent comme une bonne solution. Par exemple, l'émission de CO2 d'un système photovoltaïque en France métropolitaine, s'élève à 55 g de CO2 par KWh produit. Et un tel système, dont les matériaux sont recyclables à 85 %, produit 10 à 30 fois l'énergie dépensée pour sa fabrication tout au long de son cycle de vie, selon l'Ademe. Pas étonnant, dès lors, que les pays participants à la COP 21 en décembre 2015 à Paris aient lancé l'Alliance solaire internationale (ASI). Cet organisme vise à créer une plate-forme de coopération entre les pays développés disposant de technologies dans le solaire et les 121 pays, notamment en développement, situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne.
L'intérêt écologique rejoint alors l'enjeu diplomatique puisque ce sont la France et l'Inde qui ont officiellement lancé en mars dernier l'Alliance et sont en première ligne sur le dossier, à l'heure où les États-Unis de Donald Trump se sont retirés des accords de Paris. L'objectif de l'Alliance, particulièrement ambitieux puisqu'il s'agit de mobiliser 1 000 milliards de dollars et de développer 1 000 GW de capacités solaires d'ici 2030, aiguise aussi les appétits.
Car derrière le développement du solaire se joue une bataille économique et industrielle mondiale, avec à la clé des millions d'emplois. La Chine y joue un rôle déterminant – six des dix plus grands fabricants de panneaux photovoltaïques sont chinois – d'autres pays comme Israël y apportent leur science.
Incontestablement la France a une carte à jouer. La patrie du physicien Antoine Becquerel, qui a découvert au XIXe siècle l'effet photovoltaïque, est, en effet, une pionnière du solaire. Le savoir-faire français s'était d'ailleurs illustré en Occitanie, en 1970, avec le four solaire d'Odeillo, près de Font-Romeu, l'un des plus grand du monde. En prolongeant la recherche scientifique avec l'Institut national de l'énergie solaire (Ines), en favorisant le développement d'une filière, en créant le cadre réglementaire capable de convaincre les Français, la France pourra tirer parti de cet eldorado à venir.
(Editorial publié dans La Dépêche du Midi du 21 août 2018)