Voilà un scénario qui semblait impensable à voir en Europe : tout un pays, puis un deuxième, privés d’électricité pendant plusieurs heures et devenus ainsi spectateurs de leur paralysie. Plus de transports, de train ou de métro, plus de télévision, d’internet ou de téléphone mobile, plus de système de paiement par carte bancaire ou d’ascenseurs, des commerces à l’arrêt, des supermarchés évacués en urgence, des facultés renvoyant leurs étudiants chez eux, des hôpitaux fonctionnant au ralenti sur leurs groupes électrogènes, etc. Et dans les rues, des scènes insolites d’habitants inquiets en quête d’informations, agglutinés autour d’un bon vieux poste de radio à piles, seul appareil capable de recevoir les informations qui arrivent d’habitude si naturellement par des notifications sur les smartphones. L’Espagne et le Portugal, mais aussi toute l’Europe avec eux, ont mesuré lundi et hier combien nos sociétés hyperconnectées sont fragiles, combien le réseau électrique – cette colonne ...
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