En proposant, dès son investiture, de racheter le Groenland au Danemark, puis en faisant pression sur l’Ukraine pour qu’elle signe un accord léonin en faveur des États-Unis pour l’exploitation de ses gisements miniers, Donald Trump a mis sur le devant de la scène, avec la brutalité verbale qui le caractérise, la course mondiale sur les terres rares et les minerais critiques, ce nouvel Eldorado. Telle la ruée vers l’or à la fin du XIX e siècle dans un Far West où régnait la loi du plus fort, cette course de fond mobilise tous les pays car il en va de leur souveraineté industrielle et de leur capacité à devenir acteurs et non spectateurs dans les nouvelles technologies, des batteries pour les voitures électriques aux éoliennes, en passant par les panneaux solaires, les ordinateurs, les aimants ou les smartphones. Ces terres rares, qui regroupent dix-sept éléments (scandium, yttrium et les lanthanides) possédant des propriétés physiques et chimiques exceptionnelles, portent d’ailleur...
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