Revoilà la réforme des retraites qui revient dans le débat public à l’occasion des élections législatives, tel un boomerang. Et il n’y a finalement rien d’étonnant à cela tant le texte avait suscité une opposition syndicale massive et une bataille politique qui s’était heurtée au mur du 49-3 à l’Assemblée nationale brandi par un gouvernement Borne qui ne voulait surtout pas aller au vote de peur de le perdre. Adoptée au forceps, sans véritable débat et contre l’avis des Français – 7 sur 10 disaient s’y opposer – cette réforme, qualifiée de brutale et injuste par ses contempteurs, était au contraire jugée indispensable par l’exécutif pour éviter un déficit chronique du système par répartition. Les oppositions avaient juré qu’elles reviendraient dessus dès que possible, l’exécutif martelait l’efficacité de sa loi, s’agaçant de voir que certains – la SNCF en l’occurrence – étaient parvenus à « contourner » le report d’âge par un accord social qui pourrait faire des émules. Neuf mois après
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