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Articles

Affichage des articles du juin, 2024

Effet boomerang

Revoilà la réforme des retraites qui revient dans le débat public à l’occasion des élections législatives, tel un boomerang. Et il n’y a finalement rien d’étonnant à cela tant le texte avait suscité une opposition syndicale massive et une bataille politique qui s’était heurtée au mur du 49-3 à l’Assemblée nationale brandi par un gouvernement Borne qui ne voulait surtout pas aller au vote de peur de le perdre. Adoptée au forceps, sans véritable débat et contre l’avis des Français – 7 sur 10 disaient s’y opposer – cette réforme, qualifiée de brutale et injuste par ses contempteurs, était au contraire jugée indispensable par l’exécutif pour éviter un déficit chronique du système par répartition. Les oppositions avaient juré qu’elles reviendraient dessus dès que possible, l’exécutif martelait l’efficacité de sa loi, s’agaçant de voir que certains – la SNCF en l’occurrence – étaient parvenus à « contourner » le report d’âge par un accord social qui pourrait faire des émules. Neuf mois après

Au pied du mur

C’est un véritable fléau qui ne cesse de croître en France et laisse des milliers de Français désemparés lorsqu’ils voient leur maison – souvent le projet d’une vie – lézardée de profondes fissures qui menacent la structure de l’édifice, les façades, les murs porteurs, les sols ou les huisseries. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) qui en est à l’origine – des mouvements des sols liés à leur assèchement – n’est pas nouveau. Il est même parfaitement connu des scientifiques et il fait l’objet d’une fine surveillance notamment de la part du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) qui le cartographie. Mais depuis plusieurs années maintenant, le nombre de sinistres augmente de façon exponentielle, au fur et à mesure que les sécheresses se multiplient et s’intensifient sous le coup du réchauffement climatique, faisant de ce phénomène une véritable « bombe sociale » en termes de logement. 48 % du territoire hexagonal – 49 % en Occitanie – sont en zone d’exposition

L'avion autrement

Cinq milliards de voyageurs aériens prévus dans le monde en 2024. Voilà un chiffre, présenté cette semaine par l’Association internationale du transport aérien (IATA) – qui regroupe 320 compagnies aériennes représentant 83 % du trafic mondial – qui peut enthousiasmer et inquiéter tout à la fois. Enthousiasmer car pour l’industrie aéronautique, cette prévision annonce des lendemains qui chantent et enterre définitivement les douloureuses années Covid. La pandémie, on s’en souvient, avait paralysé du jour au lendemain tout le vaste secteur de l’aéronautique, constructeurs, compagnies aériennes, aéroports et en corollaire c’est toute l’industrie du tourisme mondial qui s’était trouvée bloquée. Le secteur aérien avait subi des pertes vertigineuses, à hauteur de 183 milliards de dollars entre 2020 et 2022 ! L’IATA prévoyait jusqu’à présent 4,7 milliards de voyageurs aériens en 2024 ; la nouvelle prévision signe non seulement le retour à la situation d’avant la pandémie mais aussi à des prév